“Ô poésie ! ” Traduction du poème Amarg du chanteur amazigh Ali Chouhad par : Hassan Oumouloud -Agadir -Maroc

Ali Chouhad

Hassan Oumouloud

 

Brève biographie :

 

Ali Chouhad est un artiste chanteur amazigh marocain . Sa longue carrière musicale le dote d’une célébrité inouïe au Maroc. Spécialiste du style Archach ( pluie fine), ses chansons débordent de douceur , de profondeur philosophique et d’espoir. Primé à maintes reprises, ce chanteur , encore vivant , reste  une véritable référence de la chanson amazighe engagée .                     

 

 

Ô poésie ! 

 

                      Ô poésie ! 

 

Les vers ne font guère mal pour être blâmés 

Ni moins font fortune pour être bien loués 

Ce n’est point le oisif qui fait telle beauté 

C’est se mettre debout à la cour des doués 

Il en faut bien deux mains pour tenir le pilier 

Tout manchot n’a rien d’autre que poser fardeau ! 

 

                       Ô poésie ! 

Je ne gronde toujours que ce cœur qui t’adore 

Le fouet du malheur me cuit de tous côtés 

Front séché , de braise en braise , mauvais transport 

Mes yeux ,suintant du sang, à jamais ne tarissent 

Dévorés des souris , mes amendes pourries 

Et les oiseux sauvages chantent des cantiques !

 

                       Ô poésie ! 

 

Je serre ma patience entre mes bras lassés 

Trop vécu ni mourir ne me serre plus le cœur 

Mon zèle seul suffit à finir ce chemin 

La besogne des vers ne tarit ni ne meurt 

 

                        Ô poésie ! 

Combien me faut-il de temps à prévenir 

Un troupeau qui au sommet affreux s’accourt 

Je n’ai plus de soucis , je n’attends plus le pire 

Qu’il chute dans le gouffre sans le moindre secours ! 

 

                       Ô poésie ! 

 

Les vers ne font guère mal pour être blâmés 

Ni moins font fortune pour être bien loués 

Ce n’est point le oisif qui fait telle beauté 

C’est se mettre debout à la cour des doués 

Il en faut bien deux mains pour tenir le pilier 

Tout manchot n’a rien d’autre que poser fardeau ! 

 

                       Ô poésie ! 

Je ne gronde toujours que ce cœur qui t’adore 

Le fouet du malheur me cuit de tous côtés 

Front séché , de braise en braise , mauvais transport 

Mes yeux ,suintant du sang, à jamais ne tarissent 

Dévorées des souris , mes amendes pourries 

Et les oiseux sauvages chantent des cantiques !

 

                       Ô poésie ! 

 

Je serre ma patience entre mes bras lassés 

Trop vécu ni mourir ne me serre plus le cœur 

Mon zèle seul suffit à finir ce chemin 

La besogne des vers ne tarit ni ne meurt !

 

                        Ô poésie ! 

Combien me faut-il de temps à prévenir 

Un troupeau qui au sommet affreux s’accourt 

Je n’ai plus de soucis , je n’attends plus le pire 

Qu’il chute dans le gouffre sans le moindre secours ! 

 

Hassan oumouloud -Agadir -Maroc 

 

 

 

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