Les chants du dépaysement par :Furat Esbir – poétesse syrienne .Jabala–Syrie

Furat Esbir

 

Sur la Terre elle marche toute seule

Dans l’attente du vaisseau Apollo

Une source jouxte une lune

Et les villages sont lointains

Des étoiles se multiplient

Et Hajer la mère d’Ismail tourne tout autour sur le sable

Tandis qu’une lune lui tient compagnie pendant la nuit

Un soleil en plein jour cherche de la cordialité

Auprès des oiseaux au moment où ils passent,

Des oiseaux qui  ne se désaltèrent,

Ni  ne cueillent les grains avec leur bec

Ah ! Quelle chaleur ! Elle rend les corps plus suants

Et la solitude plus solitaire

C’est ainsi qu’elle tournait pendant  sa  circumambulation dans le néant

Martelant les clous de la lumière dans le corps du dépaysement !

Chaque jour une étoile tombe pour elle,                                                             

Illumine la Terre ,la soulève , la  prend par la main  et l’appelle:

“Tu n’es pas seule!”

La maudite merlette a abandonné ses oisillons dans le nid

Chaque jour elle rentre chez elle, à sa demeure et m’appelle:

“La lune tourne selon ses cycles successifs”

Et avec toute sa lumière elle m’appelle :

”Ne m’abandonne pas !”

La rose bito s’est inclinée 

A  collé son parfum à ma poitrine,

M’a tirée vers elle

La rosée était sur mes lèvres

Là où elle a laissé son baiser et dit:

“Ne me laisse pas !”.

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