Ton sang marqué par la verdure par : Amal Hindi – Damas -Syrie

Ton sang marqué par la verdure

A décrété que les arbres ne dorment pas

Je me divise au croisement des éventualités

Dans deux sens contraires

Moi la désirée

Qui croque le temps d’un geste habituel

Le cycle de la lumière doit sûrement être extrêmement précis

Pour que je me rencontre au moment de l’épanouissement

Et pour que je me quitte telle une eau

Ne supportant pas de demeurer en proie à la lassitude

Cette femme habitée par la passion du  vol me surprend

Je tâtonne l’herbe tendre

Je pique le fruit du pêcher

Car aucune douceur dans l’habitude

Sous la couenne des mots

Poussent des ailes à qui ne plaît pas la  signification unique

Elles portent alors le poème à l’infini de l’interprétation

C’est ainsi que les mots deviennent une nuée

C’est ainsi que doivent être le désir et la pluie  !

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