Pollution visuelle, villes fantômes par : Sadok Gaidi – Fouchana –Tunisie

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Sadok Gaidi – Fouchana –Tunisie

ordures

L’environnement ne cesse de tracasser la communauté humaine internationale, vu son ampleur, l’envergure de ses risques. C’est une affaire cruciale qui tient à cœur tout un chacun de la société civile, en constitue son point nodal.

La propreté de la ville moderne ne concerne pas notre présent seulement mais se prolongera aux générations futures.

Nos enfants auront droit à un environnement sain où ils évoluent paisiblement, loin des tourments.

Par ailleurs, les amas d’ordures ménagères et autres parsèment les trottoirs, les hangars, les entrées de villes ou les artères principales.

La ville moderne de chez nous a l’air livide. Elle semble souffrir de comportements incongrus, de divers actes de barbarie humaine, ce qui affiche une action incivique à l’encontre de la nature. Cette dernière était vénérée par nos ancêtres depuis la nuit des temps.

Aujourd’hui, elle est un paysage laid (paysage, mot composé signifiant face du pays, métaphore frappante !), frappe les yeux dès le premier abord et choque le cœur. Dame-nature s’use quotidiennement face à une indifférence cuisante du citoyen inactif.

Son attitude demeure blâmable voire intolérable. De facto, elle témoigne d’une ingratitude condamnable à juste titre contre ce trésor divin.

Nous sommes en train de gâcher les valeurs patrimoniales. L’étrangeté de l’être dans son propre pays serre le cœur, tue le goût, pousse à la répugnance.

Des citoyens englués jusqu’à la moelle dans la souille se voient incapables d’agir, de distinguer le beau du laid. Absence totale de culture écologique. Un jugement qui positive le monde ambiant ne point pas encore à l’horizon.

Aujourd’hui, le bien matériel futile l’emporte sur les valeurs humaines. Notre dignité, de ce fait, se dégrade dans les temps qui courent au profit d’un luxe « brillant » mais anodin. La nature asphyxie sous le poids de la laideur entraînant l’homme à la dérive de sa perte… et celle de la planète… acte de déshumanisation de la vie moderne.

Gaia perd de sa rutilance. Elle fut l’objet d’humiliation par ses habitants. Où sont parties les zones vertes, les belles plages d’antan, les parcs pour enfants?

Le revers de la médaille : L’affichage urbain:

Il est un autre aspect de la modernité urbaine mais il est rarement vu par l’œil perspicace qui perce au-delà de la surface de l’image… les panneaux d’affichage tels qu’ils sont « disséminés » dans l’espace environnant traduisent l’autre versant de l’iceberg.

Ceux-ci sont localisés selon une anarchie sans mesure tant du point de vue de leur fréquence que de leur conception. Paysage médiatique lamentable ! N’a-t-il pas besoin d’être relooké, vu autrement. Cela demanderait certes un travail d’artiste qui est loin à venir malgré les appels incessants qui viennent des organisations nationales et civiques.

Dans la plupart des cas leur présence sur les trottoirs est telle que l’œil du regardant est obstrué… l’horizon s’efface de plus en plus devant nous quand on sillonne la ville. Les cinéastes considèrent que la profondeur de champ est un fond vital pour l’évolution de ses personnages, quand on écrit la trame du scénario.

Cet espace ouvert est un angle de fuite qui brise les obstacles des murs ou tout objet devant l’œil humain.

Les trottoirs sont envahis abusivement par ces pancartes ce qui pousse les piétons à emprunter la voie réservée aux véhicules. Une enfreinte à la norme internationale. Il devient nécessaire de trancher ce nœud pour désenclaver les rues piétonnes. Songez de même aux cafés qui s’étendent aux voies artères principales de la ville après avoir englouti les passages piétons, un phénomène de vampirisation de la ville moderne!

Que d’arbres déracinés pour se voir supplanter par des panneaux sauvagement conçus. Cela se fait au su et au vu des administrations de tutelle (mairie, environnement, équipement…)

Ces médias-pub ou informatifs montrent une piètre figure dans un paysage urbain dépourvu de toute touche de beauté. Ceux-ci ne sont pas animés de jour ni de nuit. Aucune théâtralisation tridimensionnelle ni jeu sur l’éclairage. Ils ont besoin d’un souffle nouveau, d’une rénovation tous azimuts…

Cette rénovation « restauration » devrait s’opérer selon les normes créatives .reconnues mondialement.

Conclusion: 

La protection du milieu de vie fait partie intégrante du développement durable non parce qu’elle revêt un intérêt public mais parce qu’elle met les prochaines générations en péril… un sujet crucial à repenser par toutes les parties concernées.

Quoi qu’il en soit, Gaia doit retrouver son blason doré, le respect de la part des concitoyens.

Dame-nature demeurera notre mère nourricière. N’était-elle pas vénérée par les civilisations surannées depuis l’aube des temps ? Il incombe à nous tous de repenser la qualité de la vie et ce en revalorisant Gaya sur notre planète.

Espérons, en dernier ressort, que ce cri tonnera fort dans les esprits avertis et qu’il ne restera plus lettre morte.

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