Pastiche par: Fatima Maaouia – poétesse tuniso-algérienne –Tunis –Tunisie

À la verveine des veines

Tressé à la Verlaine

Il pleure dans mon cœur

Fruit lourd, confit et sourd

Où la brume accourt

Il pleut des cordes

Dans mon coeur qui déborde

Il pleure dans mon cœur

Comme il pleut en chœur

Sur les joues du bonheur

Que la pluie gifle mord et picore

Il pleure à tout vent

Sur le levant pleuvant

Sur les pointes et longueurs

Des cheveux du vent

Il pleut des trombes d’eau

Sur les morts et vivants

Pieds dans l’eau

Que l’ombre dévore

Sur le jour qui se distord

De tous bords

Sur la ville cœur en flammes

Sans fleur

Sans vie et sans âme

Sur les heures prises pour cible

Qui se décolorent

Il pleure itou

Comme pas possible

Sur tout

C’est tout

Surtout

Tombant comme deuil

Un drôle de cocktail

Alcool bio

Eau minérale sel et boue

Colle feuilles

Hommes, bicoques, ports et bestioles au sol

Et voile tout

Il pleut dans mes veines

Verlaine

Verlaine

Qui pleure et saigne

Dans mon cœur

Fruit lourd, confit et sourd

Et qui me ressort

Sa peine

Par tous les pores

Que d’eau, que d’eau !

De là, ma poésie

Qui suinte

Absinthe et liqueur de vie

À vau-l’eau

Dont je ne fais que repriser

Pour les respirer

Cloques langueur et accrocs

Fatima Maaouia

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*