Quand on leur arrache le cœur /et) A vous d’y croire ou pas par :Fatima Maaouia- Poétesse tuniso-algérienne -Tunis

Fatima Maaouia

Quand on leur arrache le cœur

 

Quand on leur arrache le cœur

Les poètes aussi pleurent

Dans les bras du printemps d’ailleurs …

Ça va de soi

Car ils y sont bien mieux qu’ailleurs

Bien mieux qu’ailleurs quand ils ont froid

Pour redresser la barre

Le printemps, marchand d’art

Rempart contre l’hiver

Plasticien Ébéniste Hors pair

Fabricant de bijoux rares

Avec lequel

Ils sont tout le temps

En relation Passion

Et dont nul, bien sûr n’ignore

Le grand cœur d’or

Déclencheur de chants de fleurs

Et encore moins l’engagement

Et la capacité sans pareille d’ailleurs

À militer contre ébriété

Dard

Et coups de poignard

Qui frappent leur humanité

Dare dare

Sortant de la grisaille

Le gars militant

Du beau temps

Qui n’est pas à sa première

Résurrection

Contre écueils glace érosion et vers

Qui entravent la circulation

De la Sève Herbe Amour

Songe rêve aube claire lever du jour …

À leur appel

Clés en mains

Appareille

Se met dans leur peau

Met leurs chaussures

Parcourt leur chemin

S’empare de leur douleur

Arrache le bras mort

Poète

Je t’embrasse bien fort

À la source de leurs problèmes

Le printemps semelles de vent

Fait sauter caillot bouchon œdème

Qui bouchent le sang

Tire des sanglots long

Or fados et chants

Dans l’atelier du temps

Où à l’envie se mêlent à tout moment

Bris tourments

Écueils amers et abcès

Offre en retour

Extrait

De son alphabet universel secret

Élixir bon pour les champs et les cœurs

Lotions et solutions qui soignent blessures et plaies

Bourgeons : Discours féconds parfums et fleurs

Baume joie et monts bonheur

Pot livres -Apéro trébuchants

Remplis bons mots

Désir à vivre chant

Rime ivre grand air

Océans et mers

Mots de caractère

Parts de mystère

Faisant fondre la neige

Qui incendie le cœur du poète

Et se répand alentours

Prenant au piège

La nature défaite

Le soleil et la lune accourent

Et pour qu’elle chante à tue-tête

Pour qu’elle chante à tue-tête

Fleur entre les dents

Fleur entre les dents

Ajoute à la planète

Ajoute à la planète

Bonnes feuilles

Treille de l’aventure et de l’émouvant

Recueils de ciels purs Éveil

Tapis volants

Bleu azur aux ciels

Et des ailes, des ailes

Aux oiseaux poètes et abeilles

Afin que Poésie Fleurs Amours Jour

Jamais ne meurent

Et que les poètes bohémiens

Miens

Troubadours

D’ici et d’ailleurs

Que j’aime aimer…

À jamais

À jamais à leur tour…

Ne partent sans retour

A vous d’y croire ou pas

 

Plus de 60 ans et aucune ride…

Le botox a du bon

Les amis !

Mais ne peut aller profond

Quand l’être est vile laid

Et bas

Car si vous voyez braves gens

Si vous voyez au fond

La tailladant de haut en bas

Hideuses plaies

Pustules et rides

Cultivées avec amour qui se pavanent

Dans le semblant d’âme

Dévoyée et aride du serpent en jupon ou pantalon

Si souvent baissé par val et mont

Auquel sans hésiter vous donnerez 20 ans

Vous comprendrez en réalité

Le pourquoi et la non futilité

De cette réclame à l’infâme

Le plus beau il parait que la venimeuse

Enfileuse de slogans à la noix

Parle à la lune maintenant… la vermine !

Comme sa langue fourchue

Est de bois…

À la vierge effarouchée qui du haut de la tribune

Pour laquelle on l’a élue

Ne biberonne et ne sérine

Que glu

Mensonge poix poison

Et blabla

Alors qu’on la pensait bastion

Luttes foi et combat

On comprends en réalité pourquoi

La lune perd pied voyelles et rimes

À la fois

On comprends maintenant pourquoi

On comprend pourquoi la lune a pris froid

On comprends pour son malheur et son infortune

A  la lune que fleurs et croissants de lune

Sous enclume patinent et déclinent

À la Une

Voilà que j’hallucine !

On m’a pourtant bien dit

Que même au bord de l’abîme

Quelles que soient

La densité des voiles

Et l’intensité du froid

Qui décime

À vous d’y croire ou pas

Y’a toujours une étoile…

À ce qu’on dit

Une étoile

Éclat

Qui ruisselle de la nuit

Et pointe ici bas

Une étoile

P’tit coin de paradis

Dans chaque lune …dans chaque lune

Scintille irradie et bat un cœur

Qui parfume et enlumine

Un cœur ici-bas…à ce qu’on dit

À vous d’y croire ou pas

Moi, je n’sais pas

Mais si c’était vrai …

Ma foi

Vrai ou pas

J’y croirai deux fois plutôt qu’une

Deux fois plutôt qu’une

Vrai …ou… pas

À cette histoire de lune

Qui éclaire chaque soir les amours ultimes

Mais jamais jamais

Pardi !

À aucun prix

Même si elle ramène sa main verdie du paradis

Et parle à la lune

Accorderai crédit

Le plus infime à la vermine

Fatima Maaouia

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