Spleen de Tunis par : Mohamed Tahar Saiidi – Khaznadar –Tunis- Tunisie

Mohamed Tahar Saiidi

Mon corps est là, devant moi, qui palpite
Est-ce une mort latente ou une mort subite?
Je me meurs, mais tout m’est devenu clair
C’est comme la différence entre ciel et mer
La seule vérité, crois-moi, c’est la mort
Ô je le jure, c’est notre inéluctable sort
Sommes-nous, sur scène, de simples figurants
Les uns bien raisonnables, les autres délirants
La vie nocturne, ma chère, est presque un blasphème
Enfer ou paradis ? Pour les cœurs qui s’aiment
Les quatre éléments s’agitent et la foudre frappe
Notre sort est scellé, personne n’y échappe
Ma vie, printemps précoce, triste floraison
Jour glacial, ciel brumeux funèbres oraisons
L’imprévisible arrive, on ne s’y attend pas
Et un hiver terrible lui emboîte le pas
Ô quelle misère au monde d’ici-bas, quel horreur !
S’éclipse le soleil de midi, s’évanouit le bonheur
L’ennui atroce me retient dans son enclos morbide
Et l’Espérance fuyarde plonge dans le vide

Mohamed Tahar SAïDI
KHAZNADAR 06 Avril 2020

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