Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :41–Les poèmes de Dominique Montaulard Ziani :41-5:Dans l’Ether

Dominique Montaulard Ziani

 

Avec toi dans l’univers des transparences,

Suivre la route claire de la Connaissance.

Me laisser conduire par ta voix

Qui trace devant moi le chemin.

Les yeux clos, et pourtant voir parfaitement.

N’être plus qu’une perception palpable.

Respirer enfin ce flot de Lumière

Emanant de ton être de cristal.

Dans ce vide immense qui m’entoure

Je sens palpiter mille pensées d’Amour!

Enfin, je t’ai entendu

Toi que j’ai si longtemps appelé!!!!!

 

La poétesse continue dans ce mini-texte à dépeindre  chaleureusement la flamme  de sa locutrice à  l’égard de l’homme de sa vie, usant du même style  fortement lyrique approprié des paroles de  chansons d’amour   ainsi que de l’emphase que les classiques appellent « hyperbole ». L’amplification a porté cette fois sur la relation qu’elle entretient avec  son  bien-aimé , lequel a été  élevé ici au rang d’un dieu ou du moins d’un prophète  (  respirer enfin ce flot de Lumière émanant de ton être de cristal ) et en se faisant guider par lui dans le chemin tortueux de la vie dans laquelle elle s’est attribuée le rôle passif d’une aveugle  (avec toi dans l’univers des transparences, suivre la route claire de la Connaissance,  me laisser conduire par ta voix qui trace devant moi le chemin. …les yeux clos, et pourtant voir parfaitement ) , une image qui ne plairait sans doute pas aux femmes féministes qui réclament à cor et à cri l’égalité absolue avec le sexe  opposé et  dont certaines  vont jusqu’à afficher leur supériorité à lui . Disons que notre poétesse, très imprégnée par la culture orientale, se  sent à l’aise dans ce rôle  où elle se  considère comme servie et nullement asservie .Néanmoins, elle demeure,  d’un autre côté, profondément occidentale, en ne trouvant aucun embarras à faire le premier pas vers l’être cher (enfin, je t’ai entendu toi que j’ai si longtemps appelé!!!!! ) . Ce qui est mal vu, voire inacceptable, chez les Orientaux. Et cette oscillation entre deux mentalités et deux cultures différentes  révèle soit un effort de conciliation, soit un tiraillement  dû à une difficulté d’adaptation .Enfin, la langue simple et commune du poème est de nature à favoriser une communication à grande échelle, l’un des buts recherchés dans les chansons d’amour.

 

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