Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor : 27–Les poèmes de Patricia Royet :27-18 : Jardin de cœur

Patricia Royet

 

Je t’aime mon frère, 
Peu importe ta couleur,
Ton pays, ta religion, 
L’amitié n’a pas de frontières,
Ouvre les portes du présent, 
Et regarde au delà de ce que tu vois,
Nos différences sont richesses, 
Parlons échangeons, 
Pour un avenir meilleur, 
Écoute mon frère, 
La paix doit réunir, 
Les enfants de la terre, 
Écoute mon frère, 
Ton paradis sera aux couleurs de ton cœur, 
Donne une chance, 
A l’espérance, 
Et ton âme sèmera, 
Un jardin de fleurs

 

Fidèle à son style spécifique qui consiste à partir, avec la spontanéité la plus naturelle, d’une idée simple et claire mais pleine de pertinence et à forte charge évocatrice, cette voix poétique montante qui nous parvient de Saint-Etienne (France) aborde cette fois le le sujet ô combien actuel et brûlant des relations tendues sinon opportunistes et hypocrites entre le Nord et le Sud, créant au niveau planétaire une atmosphère de haine pour la plupart de temps gratuite et irraisonnée. Mais cette ambiance conflictuelle sert, en réalité, les intérêts de deux parties qui font tout pour diviser l’humanité et que l’on peut comparer à des ogres affamés et sans pitié : le nouvel ordre mondial qui vise à dépouiller tous les peuples du monde, de gré ou de force, de leurs richesses par l’intermédiaire des multinationales, n’hésitant pas à embraser des régions entières pour arriver à ses fins et l’autre est le terrorisme religieux qui n’hésite pas à tuer des innocents, dans le seul but de semer la terreur partout dans le monde et de priver les gens paisibles de la sérénité et de la joie de vivre..D’où la nécessité pour les intellectuels éclairés et à leur tète les poètes et les écrivains du monde entier de prendre le contre-pied de ces deux tendances négatives et nuisibles , en se faisant les chantres de l’amour et de l’amitié , lesquels sont les sentiments les plus profonds chez l’être humain mais que la société transforme malheureusement en égoïsme et en agressivité, comme l’a si bien démontré Rousseau ! Et voilà cette clairvoyante poétesse qui s’engage dans cette voie en s’adressant directement à l’Autre , en l’occurrence le non-occidental et peut-être bien l’arabo- musulman tout particulièrement pour lui témoigner ses sentiments fraternels malgré les actes déplorables dont est responsable une minorité qui ne le représente point. Stylistiquement la métaphore charnière du jardin du cœur exprime à merveille l’idéal auquel aspire la poétesse et avec elle tous les universalistes du monde qui en ont assez des guerres, du terrorisme, du racisme  et  du fanatisme et qui rêvent d’un monde uni , multiracial, multiconfessionnel et multiculturel mais bien soudé grâce à la tolérance et l’ouverture d’esprit de ses citoyens.

Un beau texte Patricia .Je l’ai traduit en langue arabe et je le publierai dans plusieurs sites et groupes littéraires arabes pour faire parvenir ta voix aux intellectuels de la rive-sud.

 

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