Les critiques qui ont participé au deuxième colloque de la maison Ichraq éditions et de la revue « Culminances » sur « les créateurs disparus qui se sont distingués avec un seul ouvrage en Tunisie » qui s’est tenu le samedi 5 janvier 2019 matin à 9 h au club de l’Association des Anciens élèves de l’Ecole Sadiki à Tunis

Le critique Othman Ben Taleb
Ohman Ben Taleb est né le 23 Juin 1954 à Gafsa.Il était et est encore depuis la fin des années quatre-vingt l’un des critiques littéraires les plus actifs et les plus en vue en Tunisie .Il a présenté de nombreuses interventions sur la littérature tunisienne dans la plupart des régions du pays. De formation linguistique solide, ses approches des œuvres littéraires portent non seulement la marque des théories relevant de cette science mais s’ouvrent aussi sur plusieurs autres domaines du savoir dont surtout la philosophie et l’esthétique. Il est aussi un traducteur de renom grâce à sa formation bilingue solide en arabe et en français ainsi qu’à sa connaissance approfondie des spécificités de l’écriture littéraire dans les différents genres, lesquelles lui ont permis de bien s’imposer dans ce domaine ; en enrichissant la bibliothèque tunisienne et arabe de traductions de haute facture dans ces deux langues.
Il est à noter aussi que Othman Ben Taleb, soucieux toujours de se pencher sur les problématiques inhérentes à l’écriture littéraire à notre époque, a produit et présenté à la télévision tunisienne pendant près de cinq ans une émission culturelle très prisée sous le titre de « Madarat thaqafiyya » ( Orbites culturelles).
Quant à sa bibliographie, elle compte jusqu’à maintenant dix-sept ouvrages et près de soixante articles parus dans différents périodiques.

Le critique Mustapha El Kilani 
Il est né le 29 Août 1953 à El Kalaa Essoghra, gouvernorat de Sousse (Tunisie) .Il se distingue par sa solide formation philosophique et ses approches philosophiques originales et approfondies des œuvres littéraires .Auteur profus mais sans verser dans la facilité. Il a édité jusqu’à présent 44 ouvrages et a publié de nombreuses études et d’essais dans des revues tunisiennes et arabes telles que « Histoires», « La vie culturelle » et « Le monde de la connaissance », « Les lettres libanaises », « L’esprit arabe contemporain » (revue libanaise), « Saisons » (égyptienne), « Cultures » (bahreinite) , « Rivière » (émiratie) » …
Il a participé à de multiples colloques scientifiques et littéraires dans plusieurs pays arabes et européens.
Il a été rédacteur de quelques revues arabes dont « Ecrits contemporains libanais »…

Ses œuvres se rapportant à la littérature tunisienne : 
-Problématiques du roman tunisien, Beït El Hekma, Carthage, Tunis, 1990.
-Extraits de romans tunisiens, Beït El Hekma, Carthage, 1990.
-Abou El Kacem Echebbi, la douleur de l’écriture, l’âme de la vie, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2004.
– Le doyen des hommes de lettres tunisiens, Mohamed El Hédi El Amri en mémoire, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2005.

De ses recherches et études arabes :
-Existence du texte – texte de l’existence, MTD, Tunis, 1992.
-Méta-linguistique, texte et lecture, Omaya éd., Tunis, 1994.
– Problèmes de l’être et la culture possible, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 1995.
– L’orgueil du poème, promenade dans l’univers de Nizar kabbani , Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2002.
– Culture du sens littéraire, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2002.
– Temps du roman arabe, l’écriture de l’expérience, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2003.
-Valeur et différence, approches intellectuelles, Dar El Maaref , Sousse, Tunis, 2004.
-Appel du lointain, poème et lecture, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2004.
-Idéologie de la violence, la communication impossible – la communication possible, Dar El Azmina, la Jordanie, 2005.
-La poésie différentielle, écriture des profondeurs dans les textes poétiques d’Alaa Abd El Hedi, Centre de Civilisation Arabe, Egypte, 2005.
-La beauté de l’absence, Ilyes Fercouh et la créativité du texte pluraliste, Publications d’El Amana Kobra d’Aman, Jordanie, 2006.
-Joie suspendue à la dernière ligne, Balance éd., Tunis, 2006, (poésie).
– Charbal Daghar : L’envie du poème, MO, Egypte, 2007.
– Poétique de la mémoire, lecture des œuvres d’Ali Jaafar El Aleg, Dar El Azmina, Jordanie, 2008.
– Roman et lecture Dar El Azmina, la Jordanie, 2009.
-L’aigle des visions, choix et présentation de poèmes de Hédi Daniel, Farkid éd., Syrie, 2009.
– L’Homme, cet être à multiples dimensions, Sammed éd., Tunis, 2009.
-Miroirs de l’obscurité, poème de la prose et avenir de la poésie arabe, Noukouch Arabia , Tunis, 2009.
– Histoire et existence, ce qui demeure et ce qui a disparu, MAS, Liban et MD Alger, 2010.
– Envie sans ailes, et autres articles, Dar Noukouch Arabia, Tunis, 2010.

De ses ouvres narratives :

-Quelques récits de ciseaux (nouvelles) MTD, Tunis, 1985.
-Années de sauterelles et de douleurs (nouvelles) MTD, Tunis, 1994.
-Le rêve du chemin (nouvelles) Sahar éd., Tunis, 1999.
-Hémorragie de l’ombre (roman), Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2001.
-Miroirs des heures mortes (roman) Balance éd., Tunis, 2004.
-La dernière cloche, début du danger, (roman) Balance éd., Tunis, 2005.
-Casino Faj Errih, (roman), Farkid éd., Syrie, 2009.
-Ghaza, ô femme (nouvelles) Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2009.

Le critique Mohamed El May
Mohamed El May, malgré son jeune âge, étant né en 1971, fait figure aujourd’hui du connaisseur le plus averti de la culture tunisienne tous arts réunis .Ayant fait son entrée très tôt sur la scène culturelle au début des années quatre-vingt-dix et ayant été le disciple du grand historien de la littérature tunisienne et directeur du bureau de Tunis de l’institution « Prix Abdelaziz El Babitine pour la création poétique » feu Aboulkacem Mohamed Kirrou (auteur de 70 livres sur la littérature tunisienne) dont il était le secrétaire avant de lui succéder dans ce poste pendant trois ans (2007 -2010),l’accès à la bibliothèque extrêmement riche de cet éminent militant de la culture, lui a permis au fil des ans d’acquérir une connaissance approfondie de la littérature nationale du XIXème siècle jusqu’à nos jours. S’ajoute à cette source sans pareil, sa présence presque quotidienne dans le milieu culturel qui lui a offert l’occasion de connaître de près la grande majorité des écrivains , poètes, chercheurs et artistes. Pour cette raison, aucune partie projetant de mettre en place un projet culturel dans le pays et désireuse de lui garantir toutes les conditions de réussite ne peut ne pas faire appel à Mohamed El May.
Ainsi dans le sillage de son maître, il est en passe de devenir la mémoire culturelle des Tunisiens et des tunisiennes.
Mohamed El May est également le directeur de Maha Editions et de la revue électronique très prisée Al Waqayaa(Les évènements), producteur de feuilletons télévisés, organisateur de colloques littéraires , créateur de bibliothèques de grandes figures sociales et culturelles (Tahar Haddad -Aboulkacem Chebbi )…

De ses publications:
1- Haddad et la pensée de la différence . Noir et blanc , Tunis 1999.
2- La cérémonie organisée en hommage à Tahar Haddad à l’occasion de la parution de son livre Notre femme dans la jurisprudence et la société . Noir et blanc , Tunis 1999.
3- Le doyen Taieb Miladi : souvenirs et documents , sotupa , Tunis 2000.
4- Mohamed Salah Mhidi vie et œuvre ,CN CC, Tunis 2003.
5- Entre deux lignes , articles critiques , sotupa , Tunis 2004.
6- Le mouvement « l’avant-garde littéraire à travers ses symboles « , Sahar , Tunis 2005.
7- La question de la femme entre Kacem Amine et Tahar Haddad , sotupa , Tunis 2006.
8- L’image de la femme à travers les proverbes populaires tunisiens , sotupa , Tunis 2007.
9- Les sources de l’illumination dans la culture tunisienne , sotupa , Tunis 2008.

La critique Manoubia ben Ghedahem

Manoubia ben Ghedahem est née dans la vieille médina de Tunis .Elle est l’arrière-petite -fille du héros national Ali Ben Ghedahem qui avait guidé la révolution populaire de 1864 contre le régime de Sadok Bey. Passionnée d’histoire et de littérature tunisiennes , elle fait du dépouillement dans les anciens périodiques du pays son passe-temps favori à la recherche de tous les traits lumineux dont la mise en évidence pourrait enrichir le patrimoine culturel national. Et c’est dans cette perspective qu’elle était la première à mettre en lumière l’écho de la controverse autour de l’ouvrage « Notre femme dans la législation islamique et la société » du réformateur Taher Haddad (1899 -1935) dans les journaux de langue française après sa parution en 1930.Manoubia Ben Ghedhahel était aussi l’un des membres les plus actifs de la cellule de recherche sur la littérature tunisienne qui avait organisé entre 1988 et 2003 près de vingt colloques sur cette littérature, entre le palais « Beit el hikma » à Carthage et le club des anciens élèves de l’école Sadiki à Tunis .Elle a participé également en 2009 à l’élaboration d’une anthologie de la littérature tunisienne comportant près de 260 auteurs pour le compte du ministère de la culture. Elle est aussi une traductrice très compétente de l’arabe en français et la preuve la belle traduction qu’elle a faite du carnet de voyage de Ali Douaji (1909 -1949) sous le titre de Tournée des bars de la méditerranée.

Le critique Amor Hfaiedh

Amor Hfaiedh incarne le critique studieux qui se donne inlassablement à fond depuis près d’un quart de siècle pour faire le suivi de la production littéraire tunisienne et l’évaluer, afin d’en sélectionner les textes les plus convaincants et donc dignes d’être étudiés et mis en évidence. Et à l’instar des grands critiques tunisiens Mohamed Hlioui, Mohamed Salah Jebri, Bouzaiene Saadi et Ahmed Hadhek El Orf, c’est dans le milieu littéraire qu’il a fait ses premiers pas et affuté au fil des ans ses connaissances et ses méthodes, en côtoyant dans les rencontres littéraires les grands critiques du pays comme Mongi Chemli, Bouzayyane Saadi, Kamel Omrane, Mohamed Et Kadhi , Othmane Ben Taleb, tout en déployant de grands efforts dans l’assimilations des théories et méthodes modernes . Et malgré sa participation massive aux colloques en Tunisie et dans d’autres pays arabes, il ne s’est jamais compromis dans des études de complaisance ou des faux témoignages, grâce à sa haute moralité et son esprit objectif et impartial.
Enfin comme Ahmed El Orf, Amor Hfaieidh est l’auteur d’un grand nombre d’études critiques qui restent encore éparpillées dans les revues ou inédites et rempliraient plusieurs ouvrages mais il tarde à les réunir et les publier.

Le critique Ahmed Mammou

Ahmed Mammou est né le 26 septembre  1949 à Matmata (gouvernorat de Médenine). A la fin des années 60, nous étions ensemble au sein du mouvement de l’avant-garde littéraire tunisien dont il était l’un des piliers en tant que nouvelliste et  critique. Dès ses premières nouvelles qui avaient paru en 1967, il avait choisi l’expérimentation et ne s’en est pas écarté jusqu’aujourd’hui. Et  contrairement  aux nouvellistes de sa génération, il n’avait pas été séduit par le roman et était resté fidèle à la nouvelle. Et vu qu’il est de formation scientifique ,étant  docteur d’état en biologie, il s’était distingué dès ses premières nouvelles par sa mise en œuvre fine et judicieuse des données scientifiques  dans l’écriture de la nouvelle. A côté de ce parcours  narratif brillant, il a publié plusieurs études sur la nouvelle, le roman et la poésie en Tunisie. Il avait participé avec moi et d’autres critiques en 1985 à l’élaboration de l’histoire de la littérature tunisienne moderne et contemporaine à Beit el Hikma ( parue en 1993 ).IL préside actuellement le club de la nouvelle et dirige sa revue « Qiças »(Récit).Je lui ai consacré un chapitre dans mon livre intitulé Les tendances de la nouvelle  d’avant-garde en Tunisie( Tunis 2008 ).

Ses recueils de nouvelles :

Le jeu des cubes en verre, STD, Tunis, 1974.

Le temps des souris mécaniques, Safa éd., Tunis, 1980.

Le temps des fêtes quotidiennes, Qiças publications, Tunis, 2001.

 La critique  Nesrine Senoussi

Nesrine Senoussi  fait partie des anciens étudiants surdoués de l’école normale supérieure de Tunis .Au cours de ses études supérieures, elle se dépensait toujours  à fond pour s’octroyer la première place.  De formation solide dans les deux langues arabe et française, elle est, en plus,  dotée d’un sens analytique et synthétique acéré et jouit d’une belle aisance  à l’oral .Lors de la discussion de son mémoire de fin d’études, moi et mon collègue Mokhtar Labidi, nous n’y avions trouvé aucune faille méthodologique, ni une faute de langue , ce qui nous avait amenés  à  lui donner  la note de 19/20.

C’était sa première participation à un colloque sur la littérature tunisienne  à côté de grands critiques spécialisés dans le domaine mais grâce à ses  bonnes compétences elle s’est bien s’acquittée de sa tâche

A rappeler que dans tous les colloques que j’avais coordonnés, j’ai tenu à lancer un ou une jeune dans la mêlée afin de préparer de bons critiques pour l’avenir. Et cette initiative a donné d’excellents résultats.

 

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