Maïssa Boutiche , le verbe sublime, l’enfance et l’innocence par: Rym Harhoura -Alger – Algérie

Maïssa Boutiche

Poétesse et romancière, Maïssa BOUTICHE emporte ses lecteurs dans le tourbillon de l’enfance et de l’innocence. Très entreprenante à travers ses écrits, elle est à la fois écrivaine, cantatrice par ses émotions et psychologue avec les images qu’elle « dessine » avec sa poésie.

Les images qui échappent de ses phrases et permettent  aux épris des vers de donner libre court à leurs imagination Maïssa BOUTICHE a pour de répandre ses poèmes de façon à élargir ses horizons au-delà de l’échelle nationale, voulant juste transmettre un message de paix et partager sa passion avec les amoureux de son art, poésie et prose.

Son parcours, elle en parle presque timidement. Et pourtant, ses efforts ont été reconnus notamment par le ministre de la Culture,  Azzedine MIHOUBI, qui avait préfacé l’un de ses recueils, en affirmant : « Maïssa est la poétesse de l’enfance, de la mémoire tatouée, et de la nostalgie par excellence. Quand elle écrit, elle retrouvera son long voyage dans le temps, et redessinera les détails sculptés dans la mémoire de l’oubli. Maïssa lorgne dans toutes les directions, elle n’observe que celle de l’Est, d’où se lève le soleil, et en soufflent les vents calmes du soir. C’est dans la ville où elle se sent exilée. Elle regarde vers l’Est pour éveiller la nostalgie endormie à l’esprit, et ainsi soliloquer la ville de l’enfance innocente ».

Le professeur tunisien, et célèbre critique littéraire, Mohamed Saleh Ben Amor, en fera autant. : « Ses écrits regorgeant de souvenirs où l’enfance se taille une part substantielle, elle se donne l’image d’une femme contrariée par la vie mais qui prend son destin avec sagesse, s’identifiant à la femme algérienne typique, liée à la terre et profondément attachée aux hautes valeurs ancestrales » avait-il écrit.

Palmarès époustouflant

Maisssa BOUTICHE est l’auteur de plusieurs œuvres dont des chefs d’œuvres, « Le regard d’enfant de Maïssa », « Chante pour moi vent de l’Est », « Cœur en lambeaux », « Mémoire tatouée » édité, ce dernier, en Belgique, et proposé à la Bibliothèque Royale. Il y aussi  « Je te chante mon Algérie », « Femme au silence enfoui » publiés en France,  «  Sous les pieds de ma mère se trouve le Paradis » édité à El Fayrouz à Alger, « Quand hurlent les loups » roman en français. Des titres qui, faut-il le rappeler, ont été éditées au compte de la poétesse dont le parcours ne se limite pas à l’écrit puisque elle a participé à différents concours internationaux. En effet Maïssa BOUTRICHE, a remporté le 1er prix dans un concours international de poésie « Mon plus beau rêve » avec le poème « Errance » 2013. Elle a été invitée pour une lecture de poésie par le complexe culturel Chenoua de Tipaza en 2014 et invitée d’honneur par l’association Ain Taftika d’El-Eulma pour une vente dédicace organisée pour ses livres. Elle a également été classée 2ème sur 250 concurrents au Festival international de la plume d’or au Caire en 2014, et nommée, à cette occasion, été « ambassadrice » de l’Algérie. Elle est souvent sollicitée par des institutions culturelles, telles que l’ONCI ou Arts et Culture de la wilaya d’Alger. Très active, elle a également participé au tournage d’une émission « soirée des femmes algéroises » diffusée à la Télévision Algérienne le mois de ramadhan dernier. Elle a à son compte plus de 100 diplômes reçus dans les concours dans les groupes littéraires à face book et a été également, invitée d’honneur à la manifestation relative à l’émancipation de la femme rurale au Maroc qui s’est tenue le 08 Mars 2016 à Beni Guerrir.

La poétesse, dispose de plusieurs  œuvres qui attendent leur édition. Il s’agit, dit-elle, des titres : « Au seuil de mon présent » recueil de poésie en langue française, « Mon rêve sur ta terre est un exilé » en langue arabe, « Femmes sacrifices de ma contrée », nouvelles en langue française, « Conte légendaire d’Algérie » pour enfants en français et plusieurs autres histoires courtes en Arabe. Des projets ? Bien évidement. Avide d’écriture, elle annonce ses nouveautés et promet de belles surprises. Comme tout écrivain ou poète, elle se soucie de l’avenir de la poésie et de l’écriture en Algérie. Ses principales préoccupations, elle en parle ouvertement. « Les plumes algériennes dans la langue de Voltaire, sont presque anonymes, les plumes de femmes en particulier », fait-elle remarquer. « On a besoin de festivals, de rencontres,  pour nous s’exprimer et faire connaitre nos œuvres et mettre à profit notre savoir faire dans le domaine particulièrement à travers l’appui et l’encadrement des jeunes plumes qui font leurs premiers pas », note la spécialiste. A cet effet, elle réitère son appel aux responsables concernés pour accorder les moyens nécessaires, aussi bien morals que financiers, pour l’édition des œuvres des écrivains et poètes locaux et leurs éviter de recourir aux maisons d’éditions étrangères. « L’édition en Algérie coûte très chère et on n’arrive pas à éditer et en tant que femme et  j’ai été à plusieurs reprise victimes d’escroquerie par les maisons d’édition vu mon statut », dira t-elle confuse. « Mon parcours est des plus durs », ajoute t-elle.

 

Paru au journal Horizons Algérie le 28/03/2017

Rym Harhoura

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