MES POLITICO-POÈMES… COMME ILS VIENNENT PAR: Fatima Maaouia – poétesse tuniso-algérienne – Tunis

“L’avenir appartient au peuple qui a la mémoire la plus longue” Nietzsche

LES BIJOUX MALADES DE LA PESTE

Fatima Maaouia

Le sang Liberté

Du rubis Pureté de toute beauté

Rose du feu sacré de Prométhée

Dérobé aux rois

Qui promettait

Aux humains de se reconstruire

Avec foi

De se réinventer

Et du coup de grandir…

Sans gueule cassée… de bois

Mauvaise loi qui vous broie

Ou chiens à vos trousses qui aboient

Tout crotté

Garrotté…

A C C U S E

De pôle en pôle

Et de cité en cité

Sans gaieté …Phagocytées

A C C U S E !

Absence de VRAIES solutions

VAGUES DE REPRESSION

Sans précédent

Et à… RÉPÉTIONS !

GRAINES D’EXPLOSIONS !

PRINTEMPS

Sais-tu, mon grand?

Sais-tu que sous le ciel

TOUS LES BIJOUX de famille d’exception

D’origine universelle

SONT MALADES DE LA PESTE MAINTENANT ?

Frisson !

RÉGRESSION !

Tous les bijoux de famille

Tous les bijoux sans exception

RÉPRESSION !

Elan Solidarité

LUMIÈRE AMOUR FIERTÉ AMITIÉS

JUSTICE ÉGALITÉ DIGNITÉ

Malades et alités

Ce qui choque…

Cloques

TOUJOURS en rupture de stocks

De l’école à la flamme

Aux transports, au kalam

Aux étoiles, à la femme

Au poisson…

À l’enfant…

Sanglot …à l’oiseau

J’ai tout enregistré

Tout enregistré !

TOUT ENREGISTRÉ !

POLITIQUES !

VEAU D’OR, BÊTE BRUTE

TOUT ENREGISTRÉ !!

ÉlITE or TERNI

TROUPEAU QUI TRAHIT

Puis content de son sort… DORT

Mais dont les ronflements sont sifflements

Si sonores

Qu’ils tuent les vivants, réveillent les morts

TOUT ENREGISTRÉ !

LE SOCIAL

L’ÉCONOMIQUE

LE CULTUREL

Au fil des recettes désuètes

Tout empeste !

Bris d’ailes à la pelle

Élan passionné

SAIGNÉS EMPRISONNÉS

PAR FLOTS et RÉGIMENTS ENTIERS

Jeunes en PRISON ASSIGNÉS

Dans toutes les piaules

Terrassées

Harassées

Que le viol la faim le racket et le vol ratissaient

À L’ATTAQUE !

GROSSE CLAQUE

Coups matraques

Traque

PEUR SUR LA BARAQUE !

Incertitudes les plus folles

Dans toutes les piaules

Il s’échappait à la fois

De toutes les amphores et fioles

À parfum… frappées de froid

Sӎchappait

UNE ODEUR AVANCÉE DE FLEURS CASSÉES

ET DE JASMIN SUR LE BÛCHER

À laquelle nul n’échappait

QUI CRIAIT : ASSEZ ! ASSEZ !

DE SOLEIL ET DE LUNE

Toute ma fortune !

COUP DE FROID

À COUPER LES DOIGTS

La bague pierre de Lune

Qui brillait comme pas une

Au doigt de la Justice et de la Loi

Pour éclairer ma dune

A perdu sa foi

Fallait s’y attendre aussi au fond

Depuis le temps

Qu’elle faisait honte au front

Des corbeaux dépeceurs de chant

Et pies voleuses de printemps

Aux abois

Vous en avez peut être quelques échantillons

Merveilleux

De ces gueux

À l’affût de vos fleurs…

De votre or

De ces vautours usurpateurs

Retors ?

Chez moi

Le jasmin obtenu

Par pression à froid

Des jardins et zones

Confinés

A donné

À perte de vue

Et par tonnes

Aux hommes

Pantins nains de jardins

Atones

Furoncles et hématomes

L’oiseleur fossoyeur

Qui voyait d’un mauvais oeil

L’orgueil de ses ailes

Homologuées antidote à son sel

Avait, quel culot !

Capturé et fondu sa fleur

En vue de pucer et baguer

Au berceau

Gués

Gens

Cours d’eau

Hirondelles pigeons voyageurs

Et moineaux migrateurs

De rade en rade

Fin de promenade !

Tous les bijoux malades !

Née pour promouvoir

Et raconter les saisons …sans histoire

Ni salade

La fibule séculaire de grand-mère

Qui était elle-même un bijou..

Socle millénaire de mes artères

Je tiens d’elle

Mes yeux verts

Maillons lumière

Changeants comme la mer

Qui a enterré mon amant révolutionnaire

Dans les bras de l’amiante périmée d’hier

La fibule séculaire de grand-mère !

Je tiens d’elle

Ce que j’ai de plus beau et précieux

À mes yeux

Sous le ciel

Mes yeux

Et mes ailes

Pour rester debout

Malgré tout

La fibule séculaire de grand-mère

Socle millénaire

Qui de maison en maison

Et de saison en saison

S’est longtemps battue

À mains nues

Pour plus de Lumière

Elle qui se piquait pourtant

D’éloigner …au moins pour un temps

Orages amers

Orgelets mildiou grêle criquets et mauvais vents

Rien qu’avec ses dents

En vue de diriger la pluie bénie sur les champs

Ternie et racornie à l’horizon

La fibule séculaire de grand-mère

Qui était elle-même un bijou…

Ne pique plus les nuages menaçants

TOUS LES BIJOUX…

COUPEZ !

Sous la cognée

Même le soleil éborgné

Et l’olivier fils aîné de la contrée

Couronne et diadème

Des monts et plaines

Piquaient du nez

ÉLAN PASSIONNÉ

Livré à de vieilles recettes du passé trépassé

Amoureuses de lacets

Noeuds “S” de boucher et fil à la patte

DÉNONCÉS

BALANCÉS

LES JEUNES NOVATEURS PLANTS ÉLANCÉS

VERS LA LUMIERE

CRUE PRINTANIÈRE

À L’ASSAUT DES CITADELLES ET GRILLES

CRI

CONDAMNÉ À INTERVENIR

ET À RÉUSSIR

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