Après que l’interdiction de circulation livre son dénouement par :Mohamed Ammar Chaabnia – Metlaoui – Tunisie

Mohamed Ammar Chaabni

 

J’ai des desseins divers mais

Je ne quitterai mon domicile pour aucun autre lieu

Avant que l’interdiction de circulation livre sa fin.

A ce moment-là,

Je sortirai dehors tel le castor montagnard

Qui s’est enfermé pendant deux jours

Tout affamé dans son terrier

De peur qu’un loup ne l’aperçoive

Je toquerai sur  la  porte de mon  voisin pour lui demander de ses nouvelles,

J’ouvrirai les yeux,

Du premier pas sur ma route

Jusqu’au monument où j’ai élu domicile

Et je compterai sur le toit un essaim de pigeons

Pour que je saisisse que je n’aie pas oublié

Ce foyer que j’avais construit

Et dans lequel j’avais fondé une famille

Comprenant une maîtresse de maison

Une fille

Et deux lionceaux.

Ce sont les yeux de la lumière dans mes jours

Chaque fois que rôde l’obscurité.

Je marcherai tout en écoutant les pas des marcheurs

Et dans un café quelconque je m’assoirai

Non pour lire ou écrire

Mais pour que je satisfasse en ce temps délicat

Ma soif  pour l’envie ardente

De retrouver l’endroit où s’assoient les amis,

Et de faire une rencontre

Avec le vent,

Le soleil

Et la terre qui court vers un gîte qui lui est assigné,

Pour que je parle longuement

Du confinement au temps du coronavirus  

Et que je cause avec mes amis ou nous nous souvenions ensemble

De camarades qui quand le destin a posé sur eux sa main

Nous ont quittés !

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