Les critiques qui ont participé au 3ème colloque de la maison d’édition Ichraq et la revue « Culminances » qui s’est tenu le samedi 4 janvier 2020 sous le thème « Jaafar Majed poète et prosateur artistique »au club des anciens élèves de l’école Sadiki 13 rue Dar el Jild -La Kasba – Tunis

Mohamed El May

Mohamed El May, malgré son jeune âge, étant né en 1971, fait figure aujourd’hui du connaisseur le plus averti de la culture tunisienne tous arts réunis .Ayant fait son entrée très tôt sur la scène culturelle au début des années quatre-vingt-dix et ayant été le disciple du grand historien de la littérature tunisienne et directeur du bureau de Tunis de l’institution « Prix Abdelaziz El Babitine pour la création poétique » feu Aboulkacem Mohamed Kirrou (auteur de 70 livres sur la littérature tunisienne) dont il était le secrétaire avant de lui succéder dans ce poste pendant trois ans (2007 -2010),l’accès à la bibliothèque extrêmement riche de cet éminent militant de la culture, lui a permis au fil des ans d’acquérir une connaissance approfondie de la littérature nationale du XIXème siècle jusqu’à nos jours. S’ajoute à cette source sans pareil, sa présence presque quotidienne dans le milieu culturel qui lui a offert l’occasion de connaître de près la grande majorité des écrivains , poètes, chercheurs et artistes. Pour cette raison, aucune partie projetant de mettre en place un projet culturel dans le pays et désireuse de lui garantir toutes les conditions de réussite ne peut ne pas faire appel à Mohamed El May.
Ainsi dans le sillage de son maître, il est en passe de devenir la mémoire culturelle des Tunisiens et des tunisiennes.
Mohamed El May est également le directeur de Maha Editions et de la revue électronique très prisée Al Waqayaa(Les évènements), producteur de feuilletons télévisés, organisateur de colloques littéraires , créateur de bibliothèques de grandes figures sociales et culturelles (Tahar Haddad -Aboulkacem Chebbi )…
De ses publications:
1- Haddad et la pensée de la différence . Noir et blanc , Tunis 1999.
2- La cérémonie organisée en hommage à Tahar Haddad à l’occasion de la parution de son livre Notre femme dans la jurisprudence et la société . Noir et blanc , Tunis 1999.
3- Le doyen Taieb Miladi : souvenirs et documents , sotupa , Tunis 2000.
4- Mohamed Salah Mhidi vie et œuvre ,CN CC, Tunis 2003.
5- Entre deux lignes , articles critiques , sotupa , Tunis 2004.
6- Le mouvement « l’avant-garde littéraire à travers ses symboles « , Sahar , Tunis 2005.
7- La question de la femme entre Kacem Amine et Tahar Haddad , sotupa , Tunis 2006.
8- L’image de la femme à travers les proverbes populaires tunisiens , sotupa , Tunis 2007.
9- Les sources de l’illumination dans la culture tunisienne , sotupa , Tunis 2008.

Mohamed El May a participé à notre colloque avec une intervention intitulée”Jaafar tel que j’ai connu “.

 

 

Manoubia ben Ghedahem

Manoubia ben Ghedahem est née dans la vieille médina de Tunis .Elle est l’arrière-petite -fille du héros national Ali Ben Ghedahem qui avait guidé la révolution populaire de 1864 contre le régime du despote Sadok Bey. Passionnée d’histoire et de littérature tunisiennes , elle fait du dépouillement dans les anciens périodiques du pays son passe-temps favori , à la recherche des traits lumineux dont la mise en évidence pourrait enrichir le patrimoine culturel national. Et c’est dans cette perspective qu’elle était la première à mettre en lumière l’écho de la controverse autour de l’ouvrage « Notre femme dans la législation islamique et la société » du réformateur Taher Haddad (1899 -1935) dans les journaux de langue française après sa parution en 1930.Manoubia Ben Ghedhahel était aussi l’un des membres les plus actifs de la cellule de recherche sur la littérature tunisienne qui avait organisé entre 1988 et 2003 près de vingt colloques sur cette littérature, entre le palais « Beit el hikma » à Carthage et le club des anciens élèves de l’école Sadiki à Tunis .Elle a participé également en 2009 à l’élaboration d’une anthologie de la littérature tunisienne comportant près de 260 auteurs pour le compte du ministère de la culture (interdite par peur des réactions des écrivains qui n’y ont pas été retenus ). Elle est aussi une traductrice très compétente de l’arabe en français et la preuve la belle traduction qu’elle a faite du carnet de voyage de Ali Douaji (1909 -1949) sous le titre de Tournée des bars de la méditerranée et dernièrement de l’ouvrage « Notre femme dans la législation islamique et la société » du réformateur Taher Haddad.
La critique Manoubia  a abordé dans son intervention la poésie de jeunesse de Jaafar Majed à travers son premier recueil Des étoiles au-dessus du chemin.

Mustapha El Kilani

Il est né le 29 Août 1953 à El Kalaa Essoghra, gouvernorat de Sousse (Tunisie) .Il se distingue par sa solide formation philosophique et ses approches philosophiques originales et approfondies des œuvres littéraires .Auteur profus mais sans verser dans la facilité. Il a édité jusqu’à présent 44 ouvrages et a publié de nombreuses études et d’essais dans des revues tunisiennes et arabes telles que « Histoires», « La vie culturelle » et « Le monde de la connaissance », « Les lettres libanaises », « L’esprit arabe contemporain » (revue libanaise), « Saisons » (égyptienne), « Cultures » (bahreinite) , « Rivière » (émiratie) » …
Il a participé à de multiples colloques scientifiques et littéraires dans plusieurs pays arabes et européens.
Il a été rédacteur de quelques revues arabes dont « Ecrits contemporains libanais »…
Ses œuvres se rapportant à la littérature tunisienne :
-Problématiques du roman tunisien, Beït El Hekma, Carthage, Tunis, 1990.
-Extraits de romans tunisiens, Beït El Hekma, Carthage, 1990.
-Abou El Kacem Echebbi, la douleur de l’écriture, l’âme de la vie, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2004.
– Le doyen des hommes de lettres tunisiens, Mohamed El Hédi El Amri en mémoire, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2005.
-Recherches et études arabes
-Existence du texte – texte de l’existence, MTD, Tunis, 1992.
-Méta-linguistique, texte et lecture, Omaya éd., Tunis, 1994.
– Problèmes de l’être et la culture possible, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 1995.
– L’orgueil du poème, promenade dans l’univers de Nizar kabbani , Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2002.
– Culture du sens littéraire, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2002.
– Temps du roman arabe, l’écriture de l’expérience, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2003.
-Valeur et différence, approches intellectuelles, Dar El Maaref , Sousse, Tunis, 2004.
-Appel du lointain, poème et lecture, Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2004.
-Idéologie de la violence, la communication impossible – la communication possible, Dar El Azmina, la Jordanie, 2005.
-La poésie différentielle, écriture des profondeurs dans les textes poétiques d’Alaa Abd El Hedi, Centre de Civilisation Arabe, Egypte, 2005.
-La beauté de l’absence, Ilyes Fercouh et la créativité du texte pluraliste, Publications d’El Amana Kobra d’Aman, Jordanie, 2006.
-Joie suspendue à la dernière ligne, Balance éd., Tunis, 2006, (poésie).
– Charbal Daghar : L’envie du poème, MO, Egypte, 2007.
– Poétique de la mémoire, lecture des œuvres d’Ali Jaafar El Aleg, Dar El Azmina, Jordanie, 2008.
– Roman et lecture Dar El Azmina, la Jordanie, 2009.
-L’aigle des visions, choix et présentation de poèmes de Hédi Daniel, Farkid éd., Syrie, 2009.
– L’Homme, cet être à multiples dimensions, Sammed éd., Tunis, 2009.
-Miroirs de l’obscurité, poème de la prose et avenir de la poésie arabe, Noukouch Arabia , Tunis, 2009.
– Histoire et existence, ce qui demeure et ce qui a disparu, MAS, Liban et MD Alger, 2010.
– Envie sans ailes, et autres articles, Dar Noukouch Arabia, Tunis, 2010.
Oeuvres narratives :
-Quelques récits de ciseaux (nouvelles) MTD, Tunis, 1985.
-Années de sauterelles et de douleurs (nouvelles) MTD, Tunis, 1994.
-Le rêve du chemin (nouvelles) Sahar éd., Tunis, 1999.
-Hémorragie de l’ombre (roman), Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2001.
-Miroirs des heures mortes (roman) Balance éd., Tunis, 2004.
-La dernière cloche, début du danger, (roman) Balance éd., Tunis, 2005.
-Casino Faj Errih, (roman), Farkid éd., Syrie, 2009.
-Ghaza, ô femme (nouvelles) Dar El Maaref, Sousse, Tunis, 2009.


Le critique Amor Hfaiedh

Amor Hfaiedh incarne le critique studieux qui se donne inlassablement à fond depuis près d’un quart de siècle pour faire le suivi de la production littéraire tunisienne et l’évaluer, afin d’en sélectionner les textes les plus convaincants et donc dignes d’être étudiés et mis en évidence. Et à l’instar des grands critiques tunisiens Mohamed Hlioui, Mohamed Salah Jebri, Bouzaiene Saadi et Ahmed Hadhek El Orf, c’est dans le milieu littéraire qu’il a fait ses premiers pas et affuté au fil des ans ses connaissances et ses méthodes, en côtoyant dans les rencontres littéraires les grands critiques du pays comme Mongi Chemli, Bouzayyane Saadi, Kamel Omrane, Mohamed Et Kadhi , Othmane Ben Taleb, tout en déployant de grands efforts dans l’assimilations des théories et méthodes modernes . Et malgré sa participation massive aux colloques en Tunisie et dans d’autres pays arabes, il ne s’est jamais compromis dans des études de complaisance ou des faux témoignages, grâce à sa haute moralité et son esprit objectif et impartial.
Enfin, Amor Hfaieidh est l’auteur d’un grand nombre d’études critiques qui restent encore éparpillées dans les revues ou inédites et rempliraient plusieurs ouvrages mais il tarde à les réunir et les publier.
Amor Hfaiedh  a participé à notre colloque par une intervention intitulée «La poésie en prose de Jaafar Majed».

Qui est Mustapha Mdaiini

Le critique Mustapha Mdaini est né à Kasserine (centre de la Tunisie).Il est un véritable militant culturel .Après avoir débuté comme romancier en publiant en 1981 un roman intitulé *Le départ vers le temps sanglant* qui avait eu un grand succès ( plus de cinquante articles dans la presse arabe), il s’est consacré à la critique littéraire en donnant depuis cette époque plus de cent conférences sur la littérature tunisienne dans presque toutes les régions du pays .Le poste qu’il avait occupé pendant plusieurs années à la direction des lettres relevant du ministère de la culture l’avait beaucoup aidé à connaître tous les écrivains tunisiens et à suivre leurs activités .Dans les années quatre-vingt-dix, il était l’un des membres les plus présents et les plus actifs au sein du comité de recherche sur la littérature tunisienne dont j’étais le coordinateur et qui avait organisé près de vingt-cinq grands colloques au siège de l’académie tunisienne à Carthage, au club de l’association des anciens élèves de l’école Sadiki, au palais Essaada à la Marsa et dans plusieurs régions .

Le livre des lettres qu’il a étudié contient un ensemble de lettres imaginaires que feu Jaafar Majed avait écrites à une élite de grands poètes et écrivains arabes anciens leur y faisant part de ses préoccupations profondes et son inquiétude face à la détérioration de la situation des Arabes à l’époque contemporaine.


Faouzia Saffar Zaouk

Faouzia Saffar Zaouk , née à Kairouan (centre de la Tunisie) , la même ville natale du poète feu Jaafar Majed, le connaissait parfaitement ainsi que son œuvre. Elle est aussi une militante culturelle. Elle s’était révélée pour la première fois au public à la deuxième moitié des années soixante-dix avec son excellent ouvrage sur le roman intitulé La saison de l’émigration vers le nord de l’écrivain soudanais Taieb Salah.Elle était en 1988 l’un des membres fondateurs du comité de recherche sur la littérature tunisienne dont j’étais le coordinateur qui avait organisé près de vingt-cinq grands colloques sur cette littérature au siège de l’académie tunisienne à Carthage, au club de l’association des anciens élèves de l’école Sadiki et dans plusieurs autres endroits à Tunis et dans différentes régions du pays . Dotée d’une capacité de travail étonnante et animée d’une envie ardente de service la littérature tunisienne, elle ne cesse depuis cette date d’être présente dans les colloques qui se tiennent sur cette littérature. A la fin des années quatre-vingt-dix, j’avais eu l’honneur de lui préfacer et publier un livre intitulé Lectures sur la littérature tunisienne dans une collection que je dirigeais à General services à Tunis .
Faouzia Saffar Zaouk a participé au colloque sur feu Jaafar Majed avec une intervention intitulée « Le journal de Jaafar Majed ».Ce journal, probablement non achevé par le défunt, comporte près d’une douzaine de chapitres qu’il avait publiés dans sa revue L’espace du savoir et qui donnent une idée précise sur une étape importante de son parcours en tant qu’homme et écrivain.

 

La critique Nesrine Senoussi

Nesrine Senoussi fait partie des anciens étudiants surdoués de l’école normale supérieure de Tunis .Au cours de ses études supérieures, elle se dépensait toujours à fond pour s’octroyer la première place. De formation solide dans les deux langues arabe et française, elle est, en plus, dotée d’un sens analytique et synthétique acéré et jouit d’une belle aisance à l’oral .Lors de la discussion de son mémoire de fin d’études, moi et mon collègue Mokhtar Labidi, nous n’y avions trouvé aucune faille méthodologique, ni une faute de langue , ce qui nous avait amenés à lui donner la note de 19/20.
L’année dernière, elle a participé au deuxième colloque de la maison Ichraq et la revue « Culminances » avec une intervention sur la poésie de feu Mokhtar Loghmani,Et bien que ce fût sa première participation à un colloque sur la littérature tunisienne et à côté de grands critiques spécialisés dans ce domaine,elle s’était bien s’acquittée de sa tâche grâce à ses bonnes compétences.
A rappeler que dans tous les colloques que j’avais coordonnés au cours du , j’ai tenu à lancer un ou une jeune dans la mêlée afin de préparer de bons critiques pour l’avenir. Et cette initiative a donné d’excellents résultats.
La critique Nesrine Senoussi a participé à notre colloque avec une intervention intitulée « Les ouvrages Mohamed le prophète homme de Jaafar Majed et En marge de la biogaphie du  prophète de Taha Husseyn :étude comparative ».


Moëz Majed
Né à Tunis le 16 juin 1973 .Fils du poète Jaafar Méjid. Diplômé de la Faculté des Sciences de Tunis( DEA en biologie ) ( 1998 ) puis de l’Ecole Centrale de Lille 5 Master en management ( 2000) .A été retenu dans l’anthologie « Parterre Verbal « ( 2000).Je l’ai connu de près après le décès de son père lorsqu’il lui a succédé à la direction de la revue « L’espace du savoir »où j’étais membre du comité de lecture. Il dirige actuellement le festival international de poésie auquel participent des poètes provenant de plusieurs pays .Bien que maîtrisant les deux langues arabe et française, il a choisi d’écrire sa poésie dans la langue de Molière tout en s’attachant à son identité tunisienne et arabe. Il appartient à une nouvelle génération d’écrivains tunisiens francophones qui considèrent la langue française comme un moyen véhiculaire pour s’ouvrir sur le monde occidental et accéder à l’universalité.
Recueils de poésie :
– L’ombre , la lumière , Ed. Arabesques , Tunis 1997
– La rêverie d’un cerisier en fleurs , Ed. Contraste , Sousse 2008
– L’Ambition d’un verger, éd. L’Harmattan, Paris, 2010
– Gisants, éd. Fata Morgana, Montpellier, 2012
– Chants de l’autre rive, éd. Fata Morgana, Montpellier, 2014
Moez Majed  a participé à notre colloque par une intervention intitulée « Quand tu es poète et fils d’un poète»

 

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