Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :31–Les poèmes de Didier Hippon: 31-14 : J’hêtre…. 5 mai 2019 Didier Hippon J’hêtre Des mots De temps De saisons Je vis A l’allure Du temps Aux humeurs Des saisons J’ai froid Dans mon corps Parfois J’ai chaud J’hêtre Ce rien De moi De mot Que l’on N’oubliera Jama Car un Aigle Royal Est passé Par là Dans ce texte présentatif, l’auteur s’identifie , dès le titre, à un hêtre .D’où la nécessité , avant tout , de saisir les significations propre ( une seule ) , figurées et symboliques ( plusieurs ) de ce mot . Dans le langage commun, l’hêtre , comme le définissent les dictionnaires , est un arbre à écorce lisse et à bois blanc. Ce qui l’associe à des connotations positives telles que la la douceur , la malléabilité et facilité d’adaptation (je vis à l’allure du temps aux humeurs des saisons ). Mais si on fouille plus profondément, nous découvrons d’autres sens que nous donnent les dictionnaires étymologiques comme suit : Étymologie : le mot “hêtre” est un nom germanique apparu au XIIIe siècle. “Fayard” vient du latin “fagus“, qui a aussi donné Fau, Fou, Le Faouet, La Fage, fouet, fouine. Parmi ces sens , notre attention est tout particulièrement retenue par ceux des mots « fou » , « fouet » et « fouine » dont les significations ne sont pas éloignées de celle du mot artiste ou poète .En effet , le fou symbolise le langage onirique basé sur une logique contraire à celle de la raison (Je cours avec les alizés comme pour ne pas être déstabilisé ) .Et c’est pour cette raison que les psychanalystes établissent une relation de proche parenté ente la folie et l’art , les faisant appartenir à une même zone , celle de l’irréel dans la psyché humaine .Quant au « fouet » , il signifie :soit , si on le possède, l’esprit critique ( auquel aucun vocable ne renvoie ici ) soit , si on le reçoit, l’attachement excessif et déraisonnable à quelque chose (parfois j’ai chaud dans mon cœur) .Enfin , « la fouine » , ce petit animal appartenant à l’espère de la marte , il se caractérise par son habitude de fouiller dans les recoins de tous les lieux où il se trouve , ce que ne cesse de faire le poète qui est , en tout temps et en tout lieu , à la recherche de mots convenables et à l’affut des instants fugitifs ( J’hêtre des mots de temps de saisons ) . En tout cas , quelles que soient les qualités ou/et les défauts que comporte cet auto-portait , son auteur en est sacrément fier puisqu’’à la fin , il s’identifie à l‘aigle royal (j’hêtre ce rien de moi de mot que l’on n’oubliera jamais car un aigle royal est passé par là ).Ce qui indique le haut degré d’auto-estimation dont il jouit . Sur le plan du style , la conception du poème sous cette forme élancée par l’accourcissement excessif des vers a contribué à la condensation des sens exprimés en plus de l’accélération du rythme 2019-05-05 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet