Un nouveau poème de Mokhtar El Amraoui (Mateur -Tunisie) : Ma première école à l’école Saliceti de Mateur, actuelle école Pasteur

Mokhtar El Amraoui

 

A toutes ces étoiles
Que j’ai vues naître
Dans les cris des ardoises
Et le ciel des fenêtres,

Aux premiers oiseaux vêtus d’alphabet
Qui gazouillaient, libres, de tant d’échos liés,
Dans la cage émerveillée des ailes
De mes vertèbres égayées de nouvel écolier,

A tous ces rêves de craie
Qui encensent encore mes chemins
De leurs parfums qui ont appris à mes mains
A  épeler  les continents, les fleurs, le thym et le romarin,
A appeler les paysans,  les marins et  tant d’étranges jardins
Qui s’étiraient dans mes rêves et se réveillaient en dessins
S’offrant, au petit matin, tout malins, à mes yeux de poussin
Qui conjuguait ses lourds lacets étourdis, ses souliers et son destin
Au passé, au présent et, rêveur, à tous les lendemains
Des jeux, avant les yeux sévères des premiers examens,

A tous ces premiers chants,
A toutes ces premières danses,
A tous ces premiers chiffres,
A toutes ces premières  lettres
Qui tapisseront de leurs corolles,
A tout jamais, mon être,
A ma  première école,
A vous tous,
Mon cher directeur,
Mes chères institutrices, mes chers  instituteurs,
Je promets que je vous porterai, chaque jour,
Dans le cartable ailé de mon cœur
Et le tablier doré de toutes les heures
Qu’il me restera à lire
Dans le mystérieux livre
Des heurs et douleurs
Que j’aurai encore à vivre,
Qu’il me faudra encore écrire
Comme tous ces cahiers mouillés
De mes rires et pleurs
A vous tous,
J’offre mille et un encriers
Chahutant en rangs serrés,
Explosant en taches d’inoubliables fleurs!

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