Poème dédié à l’âme du poète tunisien Abdallah Malek Gasmi par :Zouhour El Arbi -Tunis

 

Ce cadavre est mon identité.

Aucun nom ne me contient avec tous mes fardeaux.

Aucune matrice ne couve les oisillons de mes rêves.

Aucun pouls n’imite l’air que les êtres sensibles

Jouent avec les cordes de l’aveu.

« Ce cadavre est le mien »

Est un opuscule de mots éternels

Que Abdallah a creusés avec les bouts de doigts de la douleur

Dans les pages des jours.

« Ce cadavre est le mien »

Qui déchirera donc  les pages du souvenir 

Et traversera sur mon encrier larmoyant,

Mes papiers blancs et ma plume ?

Qui sèmera sur mon corps les bouquets  de poèmes ?

Les matins déverseront-ils leurs rosées

Pour laver mes malpropretés  ?

« Ce cadavre est le mien »

Est une identité qu’un chevalier a accrochée à la porte du poème

Avant qu’il ne parte en tant qu’âme libre

En dehors du contenant,

En tant qu’âme légère ne portant rien à part la poésie,

En tant qu’âme étrangère mâchant une tragédie de toutes les couleurs

Avant qu’il ne parte comme un spectre lumineux

Abjurant toutes les cages,

Séduit par les galaxies

Et Scandant à pleines rimes :

 « Ce cadavre est le mien »

« Ses pas ont erré dans des chemins dépouillés de leurs roses”

En quête d’un printemps n’ayant pas tenu sa promesse,

D’un printemps crucifié sur le piquet de l’amère  question :

« Que s’est-il passé pour le chrysanthème ? »

« Que s’est-il passé pour le chrysanthème ? »

 

 

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