Mon voyage en Italie(3) : Léonard de Vinci: le génie qui n’a pas été estimé à sa juste valeur dans son pays par:Mohamed Salah Ben Amor

Devant le musée de Leonard de Vinci à Florence

 

Sous la statue de Léonard de Vinci à Florence

 

Si Michel-Ange (1475 – 1564 ) était un génie artistique et Galilée (1564 – 1642 ) un génie scientifique, leur compatriote Léonard de Vinci ( 1452 – 1519 )réunissait prodigieusement ces deux talents.

D’une part, ses facultés intellectuelles peu communes lui avaient permis d’imaginer plus de quatre siècles avant l’apparition du moteur  les principes suivant lesquels fonctionnent l’avion, l’hélicoptère, l’automobile et le sous-marin et de l’autre, il s’est distingué dans le domaine artistique en peignant le tableau le plus célèbre du monde : « La Joconde » ou « Mona Lisa ».

Mais malgré ces compétences exceptionnelles dont il jouissait et les travaux énormes  et incalculables  qu’il avait  accomplis à Florence, Milan , Venise, Rome et en d’autres villes italiennes, il n’avait pas rencontré le succès  auquel il aspirait, car la plupart de ses inventions étaient à son époque irréalisables et dans le domaine artistique il n’a jamais été estimé à sa juste valeur dans son pays. On ne le considérait, en effet, qu’un ingénieur compétent. En 1481,par exemple,  le pape ne l’a pas choisi pour la décoration de la fameuse chapelle Sixtine du Vatican, ce qui l’a plongé dans une déception intense et éprouvante. Et partout où il allait, il trouvait qu’on lui préférait Michel-Ange. Et ce n’est qu’en 1516 qu’il prit sa revanche mais à l’étranger et trois ans seulement avant sa mort lorsque le roi de France François 1er l’invite  dans son château à Amboise. Léonard  alla le trouver sur une mule .Et dès son arrivée, le roi l’a nommé « premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi »  et  lui a  dit :  « Ici Léonard, tu seras libre de rêver, de penser et de travailler ». Et c’est pour cela que son chef-d’œuvre « La Joconde » embellit aujourd’hui l’une des salles du musée du Louvre à Paris et est considéré à juste titre comme une propriété de l’état français et l’Italie n’a aucun droit d’exiger sa récupération , ce qui confirme encore une fois  la véracité de la fameuse expression : « Nul n’est prophète dans son pays ». Et savez-vous dans quelles conditions il avait peint ce magnifique tableau ? En 1503, alors qu’il était à cours d’argent, un marchand d’étoffe florentin nommé Francisco di Giocando lui commanda de peindre le portrait de son épouse Lisa Gherardini pour le lui offrir à l’occasion d’une fête ! Ce qui veut dire que cet illustre artiste et savant, malgré ses immenses talents, subvenait difficilement à ses besoins.

Et que reste-t-il dans le musée qu’on lui a consacré à Florence ?Une petite partie des treize mille documents qu’il a laissés et qui sont ,pour la plupart, des dessins ,des croquis et des projets qui n’ont pas vu le jour  .Le reste s’était éparpillé après sa mort et personne ne sait aujourd’hui où il se trouve surtout que Léonard n’a pas fondé une famille et n’a pas laissé d’enfants qui  protégeraient l’œuvre grandiose qu’il a léguée à l’humanité.

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