Comme si c’était hier par : Maissa Boutiche- Alger – Algérie

Maissa Boutiche

 

Peu importe l’heure, le jour, la date et l’année
Des souvenirs émergent. 
Quand je passe dans ton quartier 
Où mon pas et le tien ont résonné 
Pour moi, c’était hier.
Peu importe le temps et la saison, c’était le bonheur
Une brise s’amusait avec mes mèches rebelles,
façonnait des rêves basanés qui se dessinaient sur notre teint hâlé…

Sur la plage, l’amour de ce fût un temps
Chantaient en nos rires,
Les vagues caressaient nos corps qui se prélassaient ,
Qui sur la plage se doraient. 
Nos yeux se parlaient, peu importait la langue qu’ils employaient.
L’amour nous berçait ; notre dialogue muet se comprenait. 
C’était un temps, hélas, qui s’en est allé 
Mais que mon cœur chante, n’a jamais oublié…

Comme si c’était hier !
Peu importe l’heure, le jour, la date et l’année ! 
Ma bohème présente, narre aux criques deux ombres
Qui se sont avec ardeur aimés. 
Debout rêveuse, combien de temps et d’années se sont écoulés ?
Regardant les vagues, qui sur le sable déversaient

Un amour d’escale qui m’enivrait…

Je me sens si calme quand je vois ton ombre me survoler
Et tes bras chauds me serrer.
Tu déposas sur ma joue humide un furtif baiser
D’une note  d’un  violon triste 
Tu me disais: –  je dois partir, tu me vois bien désolé ?…
Figée sur place, mon cri, ma voix, mon corps et mon pas
Te réclamaient et je t’ai vu partir, t’éloigner, sans te retourner.
Je n’avais que mes larmes, qui se sont libérées, qui me noyaient
Elles te disaient : reste, ne me quitte pas ?
Mais tu étais déjà loin.
Ne me restait que l’écho de ton pas sur le sable humide 
D’un hier que le temps a aujourd’hui régénéré…
C’est un jour, peu importe l’heure, la date et l’année 
Ma bohème hume ton parfum
Qui, sur ma peau s’est à jamais, collé.

 

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