Deux nouveaux poèmes de Mohamed Bouhouch – Tozeur- Tunisie

Mohamed Bouhouch

Voyages

 

«  Le poète est semblable au prince des nuées …

Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »

                                                 Charles Baudelaire.

 

Le temps  est un vieux  batelier !

Le voyage nous a blanchi les cheveux.

Jetons l’ancre et levons-nous !

Nous avons trop sommeillé.

Cette vie qui nous a gaspillés

Comme un cheval débridé.

Redressons-nous ! Et à présent :

Dévoilons des secrets…!

 

Désordre  

                     

« Langage ! Ô, phénix sans ailes !

Je renais pour voir tes cendres. »

                                Ali Smaoui.

 

Sitôt qu’une nuit nous sépare…

S’en vient l’amour qui nous réunit !  

 

Mais si :

 

Les blessures ancestrales sèchent

Aux hurlements du vent astral,                            

Les yeux sont noyés de lumière                             

Dans la pénombre des rêves,                                 

Et le larmoiement des débris                                   

Dans les vignes sanglantes

Où trop de regards sont ivres

Et les voix étranglées …

Dites-moi ?                                

Qui peut harmoniser cela                         

Sinon toi… Ô langue maternelle ?!                          

 

 

 

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