L’obscur : un poème de Lydia Chabert-Dalix – poétesse française

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Lydia Chabert-Dalix

 

                

Au fond du gouffre je n’y vois goutte
La pente est douce, l’espoir dégouline
Des aspérités brisent, ça et là, quelques doutes.
Au-dessus de l’obscur, demeurent des dolines.
Sur lesquelles s’écorche le cœur des merles écrasés
Imprudents étourdis qui traversent nos goudrons ! 
Rouge flaque et plume noire sur les routes. Pulvérisés.
Je fais corps avec la caverne, deviens stalactite long et rond.
Petit Patapon survit sur les ailes d’un héron
Ne plus jamais bouger. Épuisée.
Ma chanson s’est éteinte, chandelle muette.

Lydia Chabert-Dalix

 
soorow2

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