Rencontres en marge du deuxième colloque de la maison Ichraq éditions et de la revue « Culminances » au club de l’Association des Anciens élèves de l’Ecole Sadiki

1-Avec Mahmoud Tarchouna:

Nous avons été honorés, le jour de la tenue du deuxième colloque de la maison Ichraq éditions et de la revue « Culminances » au club de l’Association des Anciens élèves de l’Ecole Sadiki à Tunis, de  la présence de mon grand ami  le nouvelliste, romancier et critique Mahmoud Tarchouna qui m’a offert, à cette occasion, ses derniers livres et je lui ai donné en retour un exemplaire du livre des travaux de notre premier colloque sur le poète Abdallah Malek Gasmi.

C’était grâce à Mahmoud Tarchouna que j’étais revenu en1985 à la scène culturelle tunisienne, après avoir décidé, trois ans  auparavant, de m’y  retirer définitivement après le massacre du 3 janvier 1983 lorsque la police avait ouvert le feu sur des manifestants qui protestaient contre la décision de la hausse du prix du pain .Et c’était, en réalité, un complot fomenté par Wasila Bourguiba, l’épouse du président pour évincer le premier ministre, en ce temps-là , l’homme de lettres Mohamed Mzali et le remplacer par un autre de son clan

Après ce triste événement, je m’étais orienté vers la publication dans les revues orientales   surtout Al Maarifa (la connaissance) en Syrie, Aafaaq Arabiyya ( Horizons arabes) en Iraq , Dirasat arabiyya ( Etudes arabes et Al Moustaqbil al arabi ( l’Avenir arabe) au Liban et j’avais même publié un livre à Baghdad .

Un jour d’été  en 1995 , Mahmoud Tarchouna me contacta par téléphone pour me proposer de faire partie d’un comité qu’il  voulait former pour réaliser un projet d’histoire de la littérature tunisienne moderne et contemporaine qui couvrirait  près d’un siècle et deux décades pour le compte de Beit el Hikma  ( la future académifie tunisienne) à Carthage. Mais vu  mon hésitation, il était venu me trouver jusqu’à chez moi et m’avait convaincu d’accepter sa proposition.

Nous avions travaillé intensément  sur ce projet pendant quatre ans  aux côtés d’éminents écrivains et poètes :  notre grand professeur feu Tawfiq Baccar, le critique feu Mohamed Salah Jabri, le poète feu Jaafar Majid,  l’écrivain narrateur feu Tahar Guiga, le poète feu Mohieddine Khraief , le critique Jean Fontaine et le nouvelliste Ahmed Mammou  pour le finir en 1990 et le voir paraître en trois volumes entre 1990 et 1993.

Pour cela , c’était pour moi un grand plaisir de revoir ce grand ami Mahmoud Tarchouna que je n’ai pas vu depuis 2011 quand nous nous rencontrâmes soudainement un jour à l’académie tunisienne à Carthage .

 

2 -Avec Jelloul Azzouna:

Le samedi dernier, à l’occasion de la tenue du deuxième colloque de la maison Ichraq éditions et de la revue « Culminances » au club de l’Association des Anciens élèves de l’Ecole Sadiki à Tunis, j’étais très enchanté par la présence de mon ami l’écrivain narrateur, critique et chercheur en patrimoine tunisien et arabe Jaloul Azzouna à qui j’a offert, à cette occasion, un exemplaire du livre des travaux de notre premier colloque sur le poète Abdallah Malek Gasmi.
Historiquement, Jaloul Azzouna était le seul écrivain tunisien à être emprisonné sous le régime précédent, tout comme le poète Riyadh Chraiti qui était le seul écrivain à être expulsé de son travail pour leurs idées politiques. Et bien que Jalloul fût interdit dans toutes les tribunes et les manifestations culturelles officielles dans le pays, je l’ai fait participer à des colloques que j’ai coordonné à l’académie tunisienne qui relève du ministère de la culture où il a présenté des interventions en toute liberté.
Ce qui me plaît en Jalloul que je n’ai pas vu depuis quelques années est son ouverture d’esprit et sa tolérance exemplaire. En effet , bien qu’intellectuel de gauche, il reconnaît la pensée zeitounienne ( relative à la formation scientifique et l’éducation religieuse que donnait la grande mosquée Ezzitouna de Tunis ) modérée et éclairée comme faisant partie intégrante de la pensée tunisienne. En 2002 , lorsque nous avions projeté d’organiser un colloque à l’académie tunisienne en hommage au grand historien de la littérature tunisienne Aboulkacem Mohamed Kerrou qui était un ancien élève à la mosquée Zeytouna , la plupart des universitaires que j’avais contactés avaient refusé d’y participer tandis que Jalloul était des rares qui avaient répondu à l’appel, à coté de notre regretté ami Kamel Omlrane et le jour du colloque, il avait présenté une excellente intervention sur un penseur tunisien zeitounien du 18 ème siècle.
C’était donc une agréable occasion de revoir mon ami Jelloul Azzouna qui m’a donné son accord pour participer au prochain colloque de la maison Ichraq édition et la revue « Culminances ».

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*