Parfois…le silence…par :Mohamed Mourad Abaza – poète syrien résidant en Abkhazie

Mohamed Mourad Abaza

 

 

(Le silence a son écho

Se répercutant par les murs de la chambre,

Et reflétant la saveur d’un morceau de musique

Qui dansait il y a peu de temps

Ou le brouhaha des amis

Après l’éteignement de la veillée

Ou les esclaffements d’un ami

Qui ondulaient dans le vide

Après son départ.)

*

(Le silence a ses mots invisibles

Se manifestant avec des sens palpables

Pour ceux qui disposent

Du don générateur des enfants.)

*

(Le silence a les couleurs de l’arc-en-ciel

Qu’il remodèle dans un tableau

Pouvant être peint par ceux

Qui disposent d’une imagination d’enfant

Et de  fougue d’un amoureux passionné.)

*

(Le silence a un bruit mortel

Qui se faisant entendre dans une nuit

Hantée par le sentiment d’éloignement,

Par une nostalgie blessante

Pour les compagnons

Et par des pleurs piquants

Entre les reliefs de souvenirs brûlés

Sur les ruines d’une patrie.)

*

(Le silence a la forme d’un néant

Conçu sous le schème d’une existence,

La forme d’une existence

Conçue sous le schème d’un néant

Et une dialectique sans fin

Entre ces deux formes.)

*

(Le silence a un espace réduit

Battant de secrets et de pensées obsédantes enchevêtrées

Et une histoire chargée de pressentiments nébuleux,

D’objets aux traits humains

Et d’une expérience amère

Dans le laboratoire de la tristesse .)

 

 

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