Deux nouveaux poèmes d’Ahmed Safir – Fès –Maroc

Ahmed Safir


Délire

J’ai fait du nuage
Une guitare
Pour te chanter
Une sérénade.
Pour dissiper
Tes ombrages
J’ai apprivoisé
La lune.
Assis sur ma dune,
J’égrène les étoiles
Une à une
Pour sertir
Un diadème
Et te l’offrir
Ma reine.
J’ai battu le rappel
De milliers d’oiseaux
Perchés sur arbres
Et roseaux
Pour t’offrir
Dans une ambiance
De délire
Le plus beau
Des concerts.

Les enfants de la rue

Regarde mon enfant
Comme toi
Ce sont des enfants
Mais. ..
Ils n’ont ni gîte
Ni toit,
Ils ont chaud.
Ils ont froid.
Ils n’ont jamais
Connu la joie.
Ils vivent dans la rue,
Se nourrissent de détritus.
Ils n’ont pas le choix.
Des prédateurs
Ils sont la facile proie.
Ils ne sont protégés
Par aucune loi.
Ils sont toujours
Aux abois.
Ils ne connaissent pas l’école.
Ils sont pépinière pour les geôles,
Victimes des abus et des viols.
Leur vie n’est pas drôle.
Ils n’ont besoin
Que d’un peu de chaleur,
D’un peu de soins
Pour les mettre en valeur
Hélas, par malheur
Ce vœu est si loin !

 

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