Train d’automne : Abdelaziz Benzid-El Eulma (Sétif)-Algérie

Abdelaziz Benzid

Un train qui passe

Aux couleurs de l’automne, 

Un train qui trépasse

Aux odeurs de l’angoisse,

Des wagons qui s’étirent

Comme un jour de poisse

Et de blanches colombes 

qui s’éloignent à  tire d’ailes

Loin de mon angoisse

En ce jour de novembre.

Des rails qui s’échappent

Vers des gares lointaines

Et des horloges « tictacantes »

Qui égrènent les minutes

Comptant mes débines

Qui m’attendent sur les bancs

Où personne ne stationne.

Un chef de gare débonnaire

Avec son sifflet aphone

Contemple au loin 

La queue d’un train

Aux couleurs de l’angoisse

Qui s’éloigne enfin.

Je reste seul sur le quai

Pas celui des brumes *

Becker* n’aurait pas aimé,

Un bouquet fané dans les mains

Et plein d’amertume.

Je n’ai pas raté mon train.

Mon cœur a raté sa belle.

Elle s’en va au loin , 

Loin de ce quai brumeux

Où il n’y a plus que du vide.

 

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*