Le monde je l’entendais pleurer par: Jocelyne Mouriesse –La Martinique

Jocelyne Mouriesse

Le monde je l’entendais pleurer

Tout bas autrefois

Il ne pleurait pas

Si fort

Si longtemps.

Pour un oui

Pour un non

A froid

A chaude alarme il pleure

D’impuissante stupeur

De tas de trop

De Georges submergés

Deux rivières encombrées

D’ébats de poisons désarmés

Un à un Il pleure des airs de lueurs désabusées

Désaccords récurrents

Discordes

Nombrilistes jérémiades

Pétales aux ondes fatales

Las ! las ! il est si las !

Las de soleils qui se défilent

Désœuvrés

Face aux sourires à l’étouffée

Face aux yeux détournés

Face aux oreilles conditionnées

Aux lèvres bâillonnées

Il pleure le monde

Des torrents boueux de méfiance

Des voltefaces d’embellies

Des préfaces de nouveaux mondes avortés dans l’œuf

A l’entresol imperméable aux sanglots d’une terre lasse

De trop longtemps s’être

Tue

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*