Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor :38– Les poèmes d’Abdelmalek Rochdi:38 -1 : Salut l’Afrique !

Abdelmalek Rochdi

 
Salut , la brune !
Aux contours pavoisés
D’oasis et de palmeraies,
De brousses et de savanes .

Salut , l’Afrique !
Embaumée , sous les embruns ,
Dans le soleil rouge et
les lueurs pâles .

Fière aux monts proéminents,
Aux plaines plates et aux
Vallées profondes .

Longiligne, majestueuse et
Dominante , je te salue
La brune !

 

Ce poème relativement concis en comparaison avec l’importance du thème abordé est conçu sous la forme d’un hymne dont les strophes s’enchaînent harmonieusement ( deux quatrains suivis de deux tercets ) révélant un souci de fournir un rythme aussi bien régulier que soutenu , susceptible d’attiser chez les Africains le sentiment d’appartenance au continent brun avec tout ce qui lui est associé comme fierté , orgueil et dignité …Et c’est d’ailleurs exactement le contenu sémantique que véhicule le poème à travers la célébration exaltée des qualités géographiques naturelles de l’Afrique (oasis – palmeraies – brousses –savanes – monts – plaines – vallées …).La focalisation du texte sur ce côté-là viserait très probablement à réunir tous les Africains autour d’un point commun ( la Terre de ce continent en tant que mère lointaine d’eux tous voire de e l’humanité entière ) dans le but de minimiser l’importance des différences ( ethniques – tribales – régionales- raciales – linguistiques – religieuses )dont la plupart ont toujours été des sources de conflits parfois sanglants .En effet, en faisant abstraction de ces différences, le poète appelle indirectement à l’unité , une unité dont le continent a grandement besoin si ses habitants veulent vraiment quitter un jour l’arrière-garde du peloton et s’approcher peu à peu des nations qui mènent la civilisation moderne .

Un poème léger mais aux significations profondes du genre que doivent apprendre les enfants africains à l’école afin d’élever une nouvelle génération capable de faire oublier les atrocités du passé et les déboires du présent.

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*