Deux nouveaux poèmes d’Ahmed Safir- Fès –Maroc

Ahmed Safir

A mon enfant

Mon enfant
Sais-tu que dans mon cœur
Seul toi
Tu fais la loi,
Tu me mets en émoi,
Tu me combles de joie,
Tu me fais peur parfois.
Ton rire
Comme le son d’une lyre
Calme mon ire
Et me fait sourire
Malgré moi.
Mon enfant
Être près de toi
Est mon plus grand désir.

Vœux pour mon pays

J’ai vécu longtemps
En pensant à chaque instant
Qu’enfin il est temps
Que mon pays change
Ces coutumes qui dérangent,
Qui nous plongent dans la fange.
J’ai connu la première constitution,
J’ai vécu les premières élections,
J’ai assisté à plusieurs arrestations,
A des exils et des disparitions,
A de sommaires exécutions,
A l’état d’exception.
Puis d’autres élections
Qui revenaient à répétition,
Qui n’ont pas aboli l’abolition.
Chaque fois on nous dit
C’est la période de transition.
Chaque fois on nous prédit
Une imminente libération.
Rien pourtant ne vient.
Nos voix ne servent à rien.
Nos élus votent des lois
Qui nous appauvrissent chaque fois.
Ils usent des subtilités du droit
Pour avoir des privilèges de choix.
Et ça continue .
Celui qui paie c’est moi et toi.
Nous espérons voir le jour
Où nous serons égaux devant la loi.

 

 

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