Deux nouveaux poèmes de Mohammed Benfares – Tanger – Maroc

Mohammed Benfares

La ville se meurt

 

Rien de plus froid

que ce pays se dérobant

derrière la colline moite

au cœur de l’été !

Que peu-il un arbre nu

au milieu d’une forêt nue

dans la nudité

des jours et de la nuit !?

 

Rien ne nous accueille

ombres silencieuses

au bord du gouffre.

Personne ne nous tend la main

âmes ensevelies

à la merci des dieux.

Aucune fraîcheur

pour nous soutirer

à la pesanteur opaque !

 

Depuis longtemps

le pays a perdu

son innocence première !

La ville se meurt

soigneusement étouffée

derrière cette muraille

épaisse et si calme !

Sacrée est la vie

 

La nuit atterrit dans les plis de mon âge.

Doucement elle s’installe, sans tapage !

Mon corps débile s’accoude aux remparts.

Devrais-je festonner le grand départ ?

*-*-*

Hel ! Offre- moi une dernière chance

D’admirer la lumière et sa subtile danse

Au gré des vents qui visitent mon jardin,

Et savourer le chant des beaux matins !

*-*-*

Achlys, va- t- en cruel, tu ne m’aurais pas !

Je demeure ici, on ne sonnera point le glas

Tellement je répugne ton masque dépravé

Sacrée est la vie en dépit des sales menées !

 

 

 

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