Tes silences par : Abdelaziz Benzid –Eulma (Sétif) – Algérie

Abdelaziz Benzid

 

C’est les longs soirs d’hiver,

Quand le silence est pesant

Que je perçois le mieux

Le murmure de ces mots

Qui voltigent sur nos têtes 

Et  te susurrent méchamment

D’obscures pensées.

Le soir à la tombée de la nuit

Quand les vagues au loin

Défient le paisible rivage 

Et le pêcheur fatigué et las

Rentre trempé et bredouille 

Au crépuscule du soir,

Laissant derrière une mer en furie,

Je t’imagine dans ton royaume

Peuplé de rêves et de fantômes,

Tentant de remodeler ton monde

A l’image de tes profonds désirs

Tantôt faits de miel et d’eau de roses

Et souvent aigres-doux.

J’aurais voulu dans ma solitude

Que ton silence soit un asile

Où je trouve refuge rassurant 

A mes peines et mes douleurs,

Et qu’au soir, à la nuit qui tombe

La profondeur de ces moments

Où ne nous disions pas grand chose

Efface la mélancolie qui me tenaille

Et fait tant mal à mon cœur.

Tes perpétuels petits silences 

Sont pour moi une mer profonde

Où se noient tous mes doutes

Où s’échouent tant d’espoirs ;

Et se perdent à jamais

Les éphémères petites joies 

Et les tenaces souffrances.

Je voudrais que tes silences 

Qui bourdonnent en moi

Se taisent à jamais 

Et laissent mes cris intérieurs

Étouffer mes tourments.

 

2 commentaires

  1. Avatar

    Apprendre la résilience est souvent compliqué…

  2. Avatar

    Merci Marie , en effet la resilience est toujours compliquée.

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