Le banc vide par : Abdelaziz Benzid –Eulma (Sétif) -Algérie

Abdelaziz Benzid

 

Sur ce banc vide

Ne subsiste désormais

Qu’un effluve du parfum

De celle qui fut jadis

La fleur de mon jardin

J’ai demandé aux vagues

Qui divaguent dans l’océan.

J’ai questionné les nuages

Qui se jouent du vent

J’ai parlé aux moineaux

Qui gazouillent sur les branches

Et même aux lézards

Des murs qui se lézardent.

Personne ne l’a vue :

Les vagues qui se mouillent, 

Les nuages qui s’essoufflent,

Les moineaux qui frissonnent,

Les lézards qui se dorent 

Et les cigales qui chantent.

Rien!!!!Personne ne l’a vue.

La lune qui sommeille

Et le gardien qui veille,

Le réverbère qui éclaire

Et le soleil qui s’éveille,

La plaine qui s’étale

Et Le chemin qui serpente. 

Rien !!Personne ne l’a vue.

Les porches des maisons 

Et les trottoirs bondés,

Les marchands de beignets

Et les badauds qui flânent,

Même ce fou au coin de la rue

Qui radote son histoire 

Et ce curé austère

De cette paroisse ” à genoux”

Qui psalmodie des louanges

Et cette fontaine qui pleure

Exilée sur ce chemin.

Rien, aucun ne l’a vue.

Demain, au jour naissant 

Comme personne ne T’a vue,

J’irai  une fois encore

Sur ce banc vide

Où subsiste désormais 

Cet effluve du parfum

Qui fut jadis aussi le mien.

Et, l’espace d’un songe 

Je te reverrai enfin 

Mêlée à l’ombre des frênes  

Et aux odeurs du jasmin.

 

2 commentaires

  1. Avatar
    Mohammed Benfares

    Très beau poème tissé aux larmes de l’amertume ! Simple de forme , spontané et très prenant !
    M.Benfares,Tanger le 24 abril 2017

  2. Avatar

    Merci cher ami pour vos encouragements

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