Le corps chétif du rêve par :Ali Ghazi – Baghdâd –Irak

Ali Ghazi

 

Là-bas  le corps chétif du rêve s’installe

Gisant au point où

Nous avons perdu tout contact avec l’arbre sacré

Et n’y avait aucun récipient de tristesse

Dans lequel nous en emmagasinons plus qu’il ne faut.

Les jours passent sans arrêt

Tandis que le vie se bouscule.

Les morts connaissent notre âge

Mais ils ne connaissent pas le leur

Ils nous observent sans relâche

Et essaient de nous mettre au courant…

De ce qui se passera

« Vous les vivants non-voyants »…

……………….

L’idée hennit…saute

A l’intérieur de ses clôtures en bois.

Les doigts ont leur musique.

Ce qui tombe dans notre intérieur ne se relève plus

Et ce qui en sort, est démoli par un ogre invisible

Portant un marteau gigantesque

……….

Et toi ô ma petite belle !

Ö dame de moi-même et son refuge !

Offre-moi cette prophétie :

En un certain temps,

Le monde est creux

Il n’y a que la langue

Une seule langue sans lèvres …

Sans langues …sauvage et domestique

Mais elle bat …d’un mot

Dépassant les illusions et les récits semblables :

C’est « Je t’aime »….

 

جسدُ الحلمِ النّحيفُ: شعر : علي غازي – بغداد – العراق

هناكَ يجثمُ ، جسدُ الحلمِ النحيفُ
قابعاً في النّقطةِ التي عندَها
فقدْنا الاتّصالَ بالشّجرةِ المقدّسةِ
ولا وعاءَ للحزنِ
نحزنُ أكثرَ ممّا ينبغي
والسّنواتُ تنشطُ بالمرورِ
بينما تزدحمُ الحياةُ
الموتى يعرفونَ أعمارَنا
لكنْ لا يعرفونَ أعمارَهمْ 
يراقبونَنا دائماً
ويحاولونَ إخبارَنا .. عمّا سيأتي
” أنتم الأحياء الذين لا تُبصرونَ”
…………….
تصهلُ الفكرةُ .. تثِبُ
داخلَ أسيجتِها الخشبيّةِ
وللأصابعِ موسيقاها
ما يسقطُ في أعماقِنا لا ينهضُ
وما يخرجُ .. يهدمُهُ غولٌ لامرئيٌّ
يحملُ مطرقةً هائلةً
…………….
وأنتِ .. صغيرتي الجميلةَ
يا سيّدةَ نفسي ومأواها
امنحيني تلكَ النبوّءة  
في زمنٍ ما
العالمُ خاوٍ
ليستْ هناكَ إلّا اللّغةُ
لغةٌ واحدةٌ بلا شفاهٍ
بلا ألسنةٍ .. وحشيةٌ أو أليفةٌ
لكنّها تنبضُ .. بكلمةٍ
متجاوزةٍ الأوهامَ والرّواياتِ المتشابهةَ
هيَ .. أُحبُّكِ

 

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