De la nécessité de lire par : Sadok Gaidi- Fouchana –Tunisie

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Sadok Gaidi

vuetni

 

Le livre est le meilleur don de Dieu pour l’être humain dans son combat contre l’asservissement de l’ignorance. Ce « royaume de papier »permet à tout peuple de vivre en harmonie avec son environnement humain et naturel, de boire à la source des connaissances  humaines. C’est le seul moyen d’être au diapason des « humanités » afin de rendre compte du fonds des expériences de nos devanciers.

La culture livresque a devancé celle de l’image, il y a des siècles…cela ne veut pas dire que les deux modes de connaissances s’excluent mais se complètent et l’une peut assimiler l’autre  par l’usage des technologies modernes au service du livre et vice versa. L’accès aux pages écrites se fait instantanément, librement, avec souplesse et démocratie. Internet ne sommeille pas.

Quand on parle du livre qu’il soit électronique ou en papier, il faut concevoir l’espace envoûtant, convenable à la lecture. J’allais dire les bibliothèques publiques, les espaces privés fréquentés par les bibliomanes.

Néanmoins, l’état des lieux dans les milieux scolaires laisse à désirer, présente une situation piteuse oû il ne fait pas bon vivre. Les « biblios » qui y figurent ne répondent pas aux normes scientifiques et esthétiques internationales.

Quels en sont les critères ?

 

PREMIÈREMENT :

 

Dans les écoles de base la bibliothèque devrait avoir une superficie variant de 48 à 94 m2.Dans les écoles préparatoires l’espace de lecture devrait aller de 72m2 à 120m2.Le jeune enfant a besoin d’un environnement sain pour aimer le livre, se familiariser avec son univers féerique et déstressant. Dans les temps qui courent, nos bibliothèques scolaires se mesurent à pas d’un enfant dans la plupart des établissements.

 

DEUXIÈMEMENT :

 

Cet espace devrait comprendre une aire pour préparer les devoirs scolaires. Par exemple la révision de leçons, la préparation des dossiers-exposés liés aux programmes, la consultation d’un dictionnaire. En outre, l’animation culturelle sera un maillon prestigieux pour booster la créativité chez les jeunes, découvrir leur intérêt à l’initiative personnelle et le travail en commun. Cela contribue à adoucir la violence et fluidifier les rapports entre les élèves. La personnalité est érigée dans les clubs scolaires tels ceux de la musique, la peinture, le cinéma, les jeux dramatiques…

 

TROISIÈMEMENT :

 

Il est bénéfique de prévoir un coin de bibliothèque pour les documentations, lequel coin sera bien accueilli avec enthousiasme (vidéothèque, tablette, base de données, encyclopédies, dicos informatisés).

A l’école, la bibliothèque reste par excellence, un espace intime où un chacun se livre à son petit monde familier ou féerique. Un espace »insulaire »où on n’est pas surveillé, une échappatoire qui permet au jeune de se détendre à sa guise, à bon cœur. Un havre qui procure le rêve pour aiguiser l’imaginaire, rafraîchir la mémoire, se représenter les personnages et les lieux dans un livre qui relate une aventure, un voyage scientifique tel un »Jules Verne » ou autres livres de jeunesse.

 

QUATRIÈMEMENT :

 

Une médiathèque scolaire conçue pour les débats après la présentation d’une leçon. L’auditoire aura l’occasion de débattre à partir d’une revue exposée dans une salle spécialisée. Le texte migre du livre(la page écrite) à l’écran et au numérique.

L’environnement de tel espace ne devrait pas se soustraire aux règles de l’art et à l’esthétique visuelle. Un petit jardin verdoyant sera bien ressenti par les jeunes. L’amour des arbres occupera certainement une place privilégiée dans le cœur des mômes. Pourquoi ne mènera-t-on pas à la nature auprès de la classe ?

Le citoyen moderne est connecté avec le monde. C’est à partir des bibliothèques scolaires qu’on recouvrira la citoyenneté mondiale, tout en étant fier de l’identité personnelle qui dialogue avec l’autre , ce décentrement que le livre apprend aux générations ascendantes.

L’espace-Lecture demeure un garant de continuité, de réussite scolaire sinon le professeur aura à gérer les conflits au lieu des connaissances.

Le livre ça se sent, se flaire, se palpe, ça se caresse avec passion. Véritable plaisir des yeux si le texte se marie avec l’icône et l’image.

Alors, songeons à repenser le savoir autrement ainsi que l’apprentissage à l’heure du numérique…L’école au demeurant aura son autodéfense face au big-bang numérique.

Et à bon entendeur SALUT !

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