Je tisse

  Je t’ai aimé au passé, avec pudeur silencieuse. Dans mon cœur j’avais laissé, taire mes rêveries audacieuses. Endormies paisiblement, elles attendaient le baiser. Que tu vins si tendrement, sur mes lèvres déposer. Au pays du cœur dormant, je t’ai rencontré en rêve. Et je priais simplement, que jamais la nuit s’achève.   Corinne Sergent- poétesse française Lire la suite »

  Le chemin qui mène à toi Est long Il me faut emprunter Du ciel une nuée, De la colombe le roucoulement, Et du rêve la succion de l’éclair Pour que j’arrive à toi   Hamdan Taher Al-Maliky – poète irakien   Lire la suite »

S’engouffre sans cesse dans l’obscur purgatoire Multitude damnée du siècle d’abondance Sapent rêvasseries grincements giratoires Minent résistances fausses correspondances Portent solitudes leur angoisse destinale Détraquent somnambules boussole d’existence Paradent cerbères frustrés de bacchanales Traînent prolétaires funeste pénitence Faune souterraine libère ses démons Bousculent malappris grabataires carcasses S’arrachent rouspéteurs thyroïde et poumons Dégorgent couleuvres chamailleuses bécasses Démasquent les bas-fonds suffocante indigence ... Lire la suite »

  Depuis plusieurs mois, le grand poète tunisien Youssef Rzouga garde le silence. Et ce mutisme n’est  apparemment pas sans lien avec la situation grave dans laquelle se débat son pays.Ce que dévoilerait  ce nouveau poème débordant d’amertume :   Bien obligé et je ne fais preuve d’aucun héroïsme En me jetant hors de la maison, de l’histoire et de ... Lire la suite »

Tu dévoiles ton corps sans trompeuse pudeur Le poète à mi-voix dans ton lit se confesse La muse disparue renaît dans tes rondeurs La leçon d’extase sous bas noirs se professe Tu prodigues tes soins lascive maternelle Bacchante saphique madone libertaire La douleur s’estompe dans ta cure charnelle Ta science tactile exalte réfractaires Tu dépistes sans fard d’une oeillade complice ... Lire la suite »

  Ton déversement est une nuée Et ta nuée est l’eau de la vie Mes récoltes sont en blé Et mon blé est le pain de la vie Nos vignes sont du vin Et notre vin est l’appel de la vie. Avec de la neige et de la braise, Avec de la cendre et des fleurs, Avec un flux et ... Lire la suite »

  La caverne ancestrale protège ses mystères L’hermétique savoir des sorciers chamanes L’insondable alphabet des divins magistères L’occulte grammaire des maîtres brahmanes Trône Déesse Mère dans sa présence-absence La tunique maculée de rubis la constelle L’artiste thaumaturge éternise son essence Sacrent premiers sculpteurs la nature immortelle Le fer broie la pierre la barbarie s’instaure L’abondance au malheur ici-bas s’articule Piétinent ... Lire la suite »

Son navire a surgi sous pavillon corsaire Dans le tourbillon noir de l’horrible cyclone De quel pouvoir occulte est-il l’ogre émissaire De quel maître invisible est-il le vaillant clone Pandore aux souliers d’or dans son ombre gouverne Sous le sceau du secret se trame l’aventure Entre chacal et loup dans l’obscure taverne Le concile installe l’autre commandature Le pont s’illumine ... Lire la suite »

  Le poème élégiaque que le Sheikh Mohamed ben Rached , le gouverneur de Dubaï et vice-président de l’état des Emirats arabes unies  a improvisé  à l’occasion du décès de son fils le Sheikh Rached ben Mohamed ben Rached à l’âge de 34 ans à la suite d’une crise cardiaque :   On dit que tu es mort … Quand es-tu né ?… ... Lire la suite »

Le démon de minuit saisit la Présidence L’estoc décapite quiconque n’obtempère L’autocrate s’adjuge prestige et dissidence La pensée s’absente la raison désespère Les causes s’estompent sous grands effets d’annonce L’Assemblée s’agite la loi se désaccorde L’étranger se terre son voisin le dénonce Le tzigane acquitte la potence et la corde Le cynisme sans fin multiplie ses facettes Le travailleur oublie ... Lire la suite »