Si loin de toi !/et L’instant poétique par :Dehbia Ammour–poétesse algérienne résidant à Paris -France

Dehbia Ammour

 

 

Si loin de toi !

 

Si loin de toi depuis et tant de jours passés

Pensais rétablir le lien sacré à pourchasser 

La larme trop salée témoigne l’amertume

Comme chez l’être humble qui se consume  

 

Dans le sombre souvenir en cette heure diurne

La lueur vive me semble menacée et taciturne

La divergence creuse l’unique droit au fossé

De mon propre gré, certes j’ai tout endossé  

 

Pas trop ovationnée, je le sais j’ai ainsi froid

En dépassant la notion de mon propre émoi

L’énorme intuition s’avère partiellement juste

De ton entêtement retenu l’air de l’auguste

 

T’a perdu la notion prouvant la bienveillance

Se pavanant à la cime de la délicate romance

Mon amour pour toi est des plus sensés, ancré

Mon cœur tendre a appris à fond à s’échancrer

 

Entaché depuis par le rejet du simple destin

En traçant le chemin avec le sourire chagrin

Oui ! Comme tu existes, je sens ton absence !

Que faire dans ce cas de ta propre contingence

 

Si tu ne t’exprimes pas, comment te libérer 

Je vois à mon sens que ce qui est aberrer

Plus de retour à la complicité magique

Ni d’ailleurs de menace à ce qui est logique

 

Ne glorifie pas avec hargne tes yeux verts

Qui soit disant s’ouvrant sur le vaste univers !

Je détrône juste le tyran qui est en moi même

Hume l’ambiance feutrée du chrysanthème

 

L’instant poétique

 

Toi qui tends la main vers la clarté !

Nous ne nous retrouvons qu’en aparté

Depuis ma tendre enfance plaintive

Entrainant la brisure très craintive

 

L’omnipotence décor cède toujours

À ceux qui érigent l’impossible tour

Le poids de l’être se prenant en vénère

Ce qui considère la période prospère

 

J’ai appris à connaître la coupure

Après un mal profond qui suppure

Je déjoue à chaque fois la distance

L’unique piège évite la souffrance

 

Je déclare la guerre à tout leurre

Il se sert de l’étrangeté du beurre

Il remplit en excès son ramequin 

Croyant qu’il profite de son destin

 

Ton lointain intérieur est convoqué

À chaque appel pas du tout choqué

Réponds avec la donne indéterminée

En te prouvant que rien n’est terminé

 

Il se déloge, il se déroge, Il s’arroge

Dans ce vaste mouvement se limoge

La tribune multiplie l’instant poétique

Ainsi nous construisons la politique

 

Dans ce temple de haine construit

Augure le moment terne sans bruit

Nous nous mêlons à la belle mélodie

Une seule émerge avec l’air de prosodie

 

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