La note en soi : par :Dehbia Ammour- poétesse algérienne – Paris – France

Dehbia Ammour-

 

Je vis les derniers jours qui s’étalent 

Des tourments creux qui se décalent 

Suis le fil ondulé de l’évocation à ternir 

Qu’aucun être vivant ne sait retenir 

 

Le besoin d’ailes ressent la note de fond  

Cédant à la persistance qui se confond

Réservant le parfum de mon triste sort 

Alors pourquoi ne pas m’éloigner du port ? 

 

Après la décrue se creuse la note de cœur 

Elle substitue la géniale preuve de douleur

Qui peut pardonner sans regret ce crime ?

Nous rappelant le génie perdu qui s’exprime

 

Rien que la domination de la note de tête

Dégageant ma première senteur en fête 

Reconnaissant le temps rivé de l’impression

Ô ! Flagrance volatile ! Vise ta succession ! 

 

Je garde de toi les rudiments du fameux passé 

En les choyant de mes mots sans les ressasser 

Je les emmaillote pour les garder au chaud 

Ils me titillent, me rappellent l’air du badaud 

 

Ne me gronde pas ! T’es dans l’entêtement 

Toi seul connais le plaisir du pire isolement ! 

Pourtant je t’ai donné un plaisir sans pareil 

Tu me réserves le graal de la tyrannie de l’éveil 

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