Une joie matinale par :Mohamed Bouhouch – Tozeur –Tunisie

Mohamed Bouhouch

 

Lorsque le matin j’ai ouvert la fenêtre

Alors qu’elle frottait ses yeux qui balbutiaient

Et  posait son regard d’en haut sur l’avenue,

Il n’y avait que le silence

Et la bruine de l’embarras se déversant de la matrice du ciel.

Le matin est une belle annonce d’espoir,

Alors qu’elle lorgnait vers l’horizon lointain

Ou  attendait…tout en sirotant un air mouillé de rosée

Et se faisait des suppositions :

Que se passerait-il si la maison  était sans fenêtre

Et si le salon était sans balcon ?

Que se serait-il passé s’il y avait  une fille qui courait  en direction de l’école ?

Que se passerait-il si le cœur se trouvait dans la paume de la main ?

Alors qu’elle s’apprêtait à fermer la fenêtre avec deux mains sèches,

Une joie quelconque surgit tout à coup des entrailles de l’invisible :

L’obus d’un mortier traverse la fenêtre

Et touche le dernier rêve siégeant dans la tête !

 

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