Mon école primaire par: Mohamed Salah Ben Amor

La salle oû j’avais passé ma première année à l’école primaire.Cette photo m’a été prise en 2012 et le monsieur qui se trouve devant oi est le gardien des lieux

 
Parmi les lieux où je me rends aujourd’hui avec beaucoup de mélancolie, mon école primaire sise à Carthage Dermech qui a été transformée en un institut supérieur. Elle était à l’origine le palais du bey(roi)patriotique Moncef Bey (1881 -1948) que le peuple appelait « Sidi Moncef » (Notre maître Moncef )et qui avait été détrôné par les autorités coloniales françaises en 1943 et emprisonné à Laghouat au sud de l’Algérie puis à Pau en France où il avait résidé jusqu’à sa mort.
J’aimais ce héros parce que son portrait était accroché au mur de notre chambre à coucher et mon père nous parlait tout le temps de ses prouesses et son nationalisme.
Notre école comportait en tout six grandes salles, chacune d’elles était consacrée à une année et celle que vous voyez dans la photo est la salle où j’avais passé ma première année. Nous avions deux maîtres : l’un, s’appelait M.Mzah( et nous n’avions jamais entendu quelqu’un l’appeler par son prénom) , pour le français et l’autre, nommé M.Hassen (et dont nous ignorions le nom famille), pour l’arabe. Ils étaient tous les deux souriants et sympathiques mais avaient chacun un bâton avec lequel ils nous frappaient sur la paume de la main lorsque nous bavardions ou commettions des fautes dans la lecture ou la récitation ou la dictée et parfois sur les bouts des doigts (et cette dernière position s’appelait « Baqlaoua » du nom d’un gâteau arabe).Quant aux insolents, ils les faisaient sortir de la salle et amener au bureau du directeur.
Ce directeur s’appelait Mahmoud Khaled. Il était gros et de petite taille et utilisait pour nous punir la falga, un bâton aux bouts desquels on accrochait une corde qu’on enroulait autour des pieds de l’élève pour les immobiliser et on le frappait dessus avec un autre bâton. Tout élève entre dans le bureau du directeur on l’entendait crier de toutes ses forces puis il en sortait rampant sur les genoux. Et nos parents étaient contents de ces punitions et encourageait les instituteurs et le directeur à les utiliser.
Malgré tout, j’aimais beaucoup mon école et sa transformation en un institut supérieur m’a beaucoup chagriné parce que je l’ai reçue comme une agression à une période glorieuse de l’histoire de toute cette institution !

Un commentaire

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    Très beau souvenir d’enfance. Nostalgie quand tu nous tient.

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