Le TGM par :Mohamed Salah Ben Amor

Le vieux train en bois que je prenais pendant mon enfance et mon adolescence

Le nouveau train qui avait remplacé le train en bois depuis les années soixante-dix

 

Une autre caractéristique agréable de ma région natale :la banlieue-nord de Tunis, est le TGM ,un train roulant sur des rails qui étaient jusqu’à 1989 électrifiés et dont le nom a été formé des initiales de la ville du départ « Tunis », celle du début de la deuxième étape « la Goulette » et celle de l’arrivée « la Marsa ».Le chemin de fer sur lequel roule ce train a passé depuis le dix-neuvième siècle par plusieurs étapes avant d’aboutir à son tracé actuel qui était l’œuvre d’une société italienne. Et le plus ahurissant dans ce tracé est la digue qui traverse le lac de Tunis sur six kms jusqu’à la goulette et qui permet non seulement le passage du train mais aussi, en même temps, des voitures dans les deux sens ,car les moyens dont on disposait à cette époque pour réaliser ce genre de travaux étaient presque rudimentaires.
Pendant mon enfance, je ne prenais pas Ce train pour aller à mon école parce qu’elle se trouvait dans ma ville natale Carthage mais plusieurs de mes camarades de classe qui venaient des autres villes de la banlieue, de la Goulette à la Marsa, l’utilisaient dans leur déplacement quotidien .Cependant, je le prenais parfois pour aller soit à Tunis, soit à la Marsa, soit à l’une des villes situées dans ces deux directions.
Et comme les habitants de la banlieue-nord n’étaient pas, à cette époque, très nombreux, on se connaissait presque tous, du moins de visage, parce qu’on se rencontrait souvent dans ce train.
Le déplacement à bord de ce train, qui était en bois, était en dehors des heures de pointe, un véritable voyage de plaisance, surtout que le paysage s’étendant tout au long de la voie ferrée est des plus captivants.
Mais aujourd’hui, vu que la banlieue-nord est devenue surpeuplée, les wagons sont presque toujours bondés de voyageurs et le voyage à son bord est un véritable calvaire et on commence déjà à desservir cette région par des flottes de taxis et des voitures de louages privées pour transporter ceux qui ne sont pas disposés à supporter la bousculade .
Tout a changé mais les images rafraîchissantes de ce bon vieux temps ne se sont jamais effacées de ma mémoire.

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