Deux nouveaux poèmes d’Abdullah Sarmad Al-Jamil –Mossoul –Irak

Abdullah Sarmad Al-Jamil

 

1- La plume de l’oiseau

 

La plume de l’oiseau qui s’est perdue dans l’air

Et qui m’a choisi pour la ramasser

S’est transformée en un autre oiseau.

Elle a alors pleuré et m’a imploré de la faire Revenir à ce qu’elle était sans plus,

Car elle en a assez d’entreprendre le voyage des oiseaux dans l’espace.

Moi je n’y suis pour rien.

Seulement ma main est celle d’un poète,

Un main qui, semble-t-il, fait voler toute chose D’un simple toucher.

Excuse-moi donc ô plume !

Avant toi se sont envolés les connaissances et les compagnons !

 

 

2- L’ouvrier du générateur électrique

 

L’électricité nationale a été coupée pendant trois ans Sur Mossoul.

Et après la libération de la ville, l’électricité est revenue.

Je me suis rappelé que je dois rendre visite à l’ouvrier du générateur électrique,

Car, c’est avec ces gens-là  que je compatis le plus  de ce bruit navrant.

Je l’ai remercié parce qu’il le faisait fonctionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Et avant de le quitter, je lui ai posé cette question sur un ton étonné :

D’où vous procuriez-vous le carburant

Etant donné que nous ne payions pas nos factures pendant toute cette période ?

Il poussa un long soupir et dit :

« Du lieu où le ciel se procure son carburant pour éclairer les étoiles !

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