Réminiscences de la STAR 4: L’Etoile Verte, votre Bonne Etoile par:Fatima Maaouia – poétesse tuniso-algérienne –Tunis

Fatima Maaouia

 

Au cœur

Huis clos du secteur

Sans cœur

 

Entre ineffables  senteurs

Responsables

Qui ensablent

Coups bas, routine

Qui mine,

Mauvaises notes

Doute qui vous broute

Ans qui s’écroulent,

Poussière, murs

Réducteurs de murmures,

Et gens qui vous dégoûtent

 

Chaque matin: Bravo!

Clic Promo

Fait un carton

Juste pour que le ministre passé et présent …

Toujours Absent…

Soit content du patron

 

En retour à la fin du mois

Coup de froid…

En contrepartie

Du déploiement  de son cœur

Qui s’égoutte

Comptant

Et des  sillons

Âpres attrapés au front

 

Pas de quoi

Être content

Reçoit

Au compte goutte sa ration 

 

Plat de résistance à profusion :

 

Rachitiques honoraires

Chétives allocations familiales…

Fiches salaires

Sans eau

Qui vous rendent piètre,  sans objet

Et sans jet

Le plus Aigle  Royal…

Des sujets !

 

Chaque mois

Juste pour que le ministre passé et présent …

Toujours Absent…

Soit content du patron

 

Sang et  eau

Injecte son cœur

 Au cœur du réseau 

 

 

Qu’importe !

L’absence de pluie

Entre rue de Marseille et Avenue de Paris

 

Un jour il  fera en sorte

De claquer la porte…

A la nuit

Pour renaître…

Avec un  vrai parapluie… pour lui ,

Et  sur pilotis

Peut être

 

Le piètre

Agent du Maître

Sans objet

Et sans jet

Affolé du budget

Dont le seul vrai projet

Désormais est d’oublier de vivre…

Pour ne  pas déranger l’air ambiant

 

L’ancien combattant

Militant ivre

Des produits et montants

Constants

qui ne fait jamais semblant

Habilité

A fabriquer les liquidités

Pour alimenter

Le téton  nourricier…

Qui n’à que faire des soucis d’argent

De ses  pauvres agents

 

Serrant les dents, serrant le ventre

Serrant la ceinture

 

Il a appris à connaître

La lutte très ouverte

L’absence de fenêtre

 

Le Sujet

Commis

De la Cie,

Subjugué du budget

 

Militant dévoué des produits

Et montants !

 

Malgré bourrelets et plis

Il n’a rien pris !

 

Juste oublie…

D’avoir  du ventre…

 

L’ancien combattant

Opiniâtre

Que l’inflation éventre

 

Il porte à bout de bras son songe entêté d’été !

 

Il a une pensée pour le dehors :

Le fabricant de lingots d’or :

 

Planter des fleurs

En dépit de l’humidité de ses corridors

Marcher sans peur

Faire du sport,

 

Rêvant d’un nouveau départ :

Le plus dur est derrière !

Se prépare

A sortir de la galère

Qui vous sclérose

Tout le flair

Pour les bons d’achat du rose :

 

Jours meilleurs en retraits

Tranquilles et douillets

A souhait

En famille, entre amis

Espoir de repos

 

Foin de “prêt à porter”

Et de mal- bouffe à emporter

Ah! Savourer une bonne chorba

Jouer au tarot

Ou à la chkoba

 

A défaut d’améliorer son sort:

 

Rectifier le port

Du squelette qui s’évapore

 

Tout voûté

A l’intérieur,

A force de raser le plancher

Feinter

Le marché

Et faire le mort

 

Reste qu’un jour… trop tard ? Ou trop tôt ?

Changement de veste !

Changement de contexte !

 

Quoi qu’il arrive ! Lentement

La retraite cheveux blancs

Avance ses ailes corbeau

Lentement vers les guichets et bureaux

Les plus beaux et les plus costauds

 

Le départ attendu a sonné

Un peu assommé

Le voilà sur pied

Le capitan du navire roi des liquidités

Prêt à embarquer

Vers d’autres quais

Moins compliqués …

 

Repartir du bon pied

Réaliser tous ses souhaits !

Regarder le soleil se lever !

Un vrai métier !

 

Applaudi, ovationné

 

Attendris, heureux pour lui

Parrainé nouveau-né

Des Aînés…

 

On cache à peine son envie !

Ah ! Envol éclair comme lui !

Vent d’euphorie ! Ne plus végéter !

Goûter à la lumière ! Exister !

 

Larme à l’œil

On lui ouvre le portail

Qui l’a toujours  eu à l’œil

 

Les grandes portes vitrées à peine refermées

Un obus de char obtus

A détruit son rêve têtu !

 

A l’heure des bilans déroutés

Comment ne pas s’y arrêter ?

 

Le diabète qui se considérait déjà son propriétaire

Plantant mille couteaux ouverts

Grouillants

De vers dans ses artères

S’en saisit à pleines dents !

 

Hé ! Cap’tan de navire,

J’arrive ! Dans tes rires !

 

Triste comptabilité !

Lots sanglots d’octets

La vie s’est enfuie avec son portefeuille santé

Le voilà floué abandonné, à la maladie… abonné

 

Serrant les dents, serrant le ventre

Il porte à bout de bras le réseau de ventes

 

Le fruit mûr tombé revient en visite

A l’arbre…inspecter le site,

Revivre le passé

Qu’on a du mal à faire passer

 

Hésite !

Besoin d’échanger un regard, quelques mots

Obtenir tant bien que mal un stylo

De bureau en bureau

Accroc du terrain

Faire le point,

Causer un brin

Chercher le remboursement de ses soins

Respirer le coin

Qui vous a  pris le teint

Et laissé à plat sur le carreau…

Lâchez -prise !

 

Malgré son mal,

Tout lui est égal !

L’oublié de l’entreprise,

Bœuf de travail,

Qui n’avait pas son pareil

 

Tombé charge totale

Grise

Pièce à conviction TTC

Douloureuse page d’histoire

Tailladée à vif par le passif de l’histoire

Se débat

Dans la spirale bouffeuse de pas

 

 

S’assurer avec un pincement au cœur

Qu’il a bien été autrefois décideur,

Superviseur

Des agences, champion règlements lois et roi des ventes

 

On avait honte !

 

D’étage en étage

Au passage du zombi

Du Square avenue de Paris

Virus conjoints et âge

Égrènent le tracé de la vie passé

Secouent la torpeur avec son abcès

 

Le fruit tombé garde la nostalgie de l’arbre – correspondance

Qui était sa jouvence !

 

J’appelle les murs à témoigner !

Puisque les gens sont muets !

La pulpe qu’on a nourrie,

Forcément fait le suivi de son Maître métayer

 

Il a appris à apprivoiser sa maladie

A feinter les grilles

 

Poids de l’histoire,

Il sillonne les couloirs

Des risques divers

 

Été, hiver

Se traîne Bout de chair

Ulcère longue durée avec ses pantoufles d’hier

Personne n’ose croire

A l’issue fatale

Que tous pourtant espèrent

 

Serrant les dents, serrant le ventre

Haletant, verdâtre

Il porte à bout de bras le réseau de ses veines

Que la maladie éventre !

 

Mon compagnon d’arme

Que le sort désarme !

 

Il a appris à reconnaître

L’absence de fenêtres

La méchanceté des êtres

 

Il attend dans l’indifférence

 

Rien…

Une poignée de main,

Un signe de reconnaissance

Qui tarde à paraître…

 

Tombé du piédestal,

L’être attend un mot

A défaut

Un calendrier

Objet quelconque,  porte- clé, cadeau …

De fin d’année pour les infirmiers

De l’hôpital

Pour son traitement médical

 

Tout à coup

Sous les regards perçants, éplorés, agacés

Quand il rentrait, banal un peu pas mal  cabossé,

 

Il a des pas … pas possibles…nez retroussés,

Une voix émoussée,

 

Étranglé et bancal

Irrésistible excès de sel cruel

 

Haleine fétide et pressée

 

Montée au gosier …

D’un verset … stressé:

Quand on sait …

 

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