Mon voyage en Italie(8) :Au musée de Galilée encore une fois : Pourquoi les Occidentaux ont-ils progressé et pourquoi les Arabes ont-ils régressé ? par :Mohamed Salah Ben Amor

 

 

Lorsqu’un arabe parcourt les salles du splendide musée de Galilée  à Florence, réparties sur six étages et observe le très grand nombre d’instruments inventés par les savants italiens à partir du  XIII ème  siècle jusqu’au début du XX ème  siècle (des appareils d’optique, de chirurgie, d’astronomie, de géométrie, de mesure mathématique, des baromètres, des thermomètres, des forceps …etc.), il ne peut s’empêcher de se poser cette question éternelle : Pourquoi les Occidentaux ont-ils progressé et pourquoi les Arabes ont-ils régressé ? A noter qu’à Venise, j’ai vu des traductions en latin de quelques livres du savant arabe Avicenne (981 – 1037 ) dont Canons ou Préceptes de médecine(Venise 1483) , Œuvres théoriques (Venise 1495) , Métaphysique ou philosophie première(Venise 1495) …etc. Ce qui montre qu’au moment où les Arabes avaient chuté, les Occidentaux avaient commencé leur ascension, non à partir de zéro mais en rassemblant les connaissances des autres nations dont les Arabes,  en les assimilant  et en  les développant.

Pour répondre à cette question, il suffit de se remémorer ce qui s’était passé dans le monde arabo-musulman au cours des siècles qui avaient suivi la chute du Califat abbasside (750 – 1258) dont la capitale était Bagdad.

Le 10 février 1258, les Mongols dirigés par Houlaqou entrèrent à Bagdad, firent chuter définitivement cet état, brulèrent les bibliothèques publiques et jetèrent dans les deux  fleuves : Le Tigre et l’Euphrate  près de 30.000 livres qu’ils trouvèrent dans les habitations privées  soit l’essence de la pensée arabe jusqu’à cette période.

Dès lors, se suivirent six siècles de décadence au cours desquels les dynasties qui avaient accédé au pouvoir avaient axé leur intérêt sur les sciences religieuses au détriment des sciences rationnelles, marginalisant ainsi les savants et accusant plusieurs d’entre eux d’apostasie, d’hérésie et de magie .Et lorsque Napoléon Bonaparte avait mené en 1798 sa compagne en Égypte, les Arabes se rendirent compte du fossé énorme qui les séparait de l’Occident, un fossé qu’ils n’ont pas réussi à combler malgré les efforts déployés durant plus de deux siècles par les réformistes et les dirigeants politiques éclairés .

Mais le progrès reste toujours possible à condition que les Arabes changent radicalement leur mentalité et se mettent au travail, tout en se débarrassant définitivement du « discourisme  »  et du faux-héroïsme , car nous voyons plusieurs peuples qui étaient jusqu’à un temps très proche arriérés par rapport aux Arabes les dépasser aujourd’hui comme les Hindous , les Portugais, les Brésiliens , les tchèques…

 

 

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