Les mansions de la lune par :Furat Esbir – poétesse syrienne résidant en Nouvelle-Zélande

Furat Esbir

 

Chaque fois que je dessine une étoile,

Elle s’allume entre mes doigts.

Au cœur du ciel il y a une pleine-lune

Qui change,

Se modifie

Selon les états temporels,

Enveloppe de sa chaleureuse présence

Une étoile  se trouvant aux confins de la terre

Qui lui ressemble fortement

Aussi bien dans sa plénitude

Que dans son incomplétude,

scintillant en sa direction jusqu’à ses sommets.

Un papillon blanc

Sorti du cœur de la soie

Me poursuit.

Ses couleurs changent avec le soleil

Et j’étais pareille à lui.

L’oiseau jaune,

Rouge

M’appelle.

Mon cœur tremble

Et je m’en suis allée…

Il y a des fleurs

Qui attendent à la porte de la maison.

Et je m’en suis allée…

Je suis sortie de la ville qui a volé les rires de mon visage.

Et le dernier pain qui était avec moi,

Je l’ai donné à manger à une colombe affamée 

Les morts ne connaissent pas le chemin menant à la maison.

Les étoiles filantes s’éteignent sur le chemin qui les mène   à la terre.

Elles n’entendent que le chant des chiens !  

J’ai attendu longtemps pendant cette éclipse

Et je me suis perdue dans l’obscurité de l’univers.

L’enfance court vers la maison,

Et illumine les seuils …

Ö étoile du veilleur !

Indique-moi où  est mon pays !

Je suis un désert moi

Et mon cœur est océan.

Dans le ciel un astre veille

Et le matin il se réveille,

Après n’avoir fermé les yeux,

Et tourne  dans les mansions de la lune,

Tandis que l’une de ses sœurs se trouvant sur terre

A l’âme et le corps en discorde.

Pendant les nuits de pleine lune,

Elle monte vers l’étoile lointaine

Et descend  dès que l’obscurité s’épaisse.  

Elle change d’habits pendant les nuits pluvieuses

Et se contente du ciel comme couverture.

C’est une femme qui brille et qui disparaît dans les détails de la nostalgie.

Pour elle le lever du soleil tient lieu de seuil

Et le crépuscule de plusieurs…

Elle est ainsi…

Les gens ne la connaissent guère.

Est-ce l’étoile du matin ou celle du soir ?

Ö sœur de la Terre !

Le sol te couvrira

Et le basilic retournera à son silence

Dans les poèmes pleureurs élégiaques.

Aucun répertoire !

Aucune patrie !

A part une illusion avec laquelle nous avions vécu

Et nous comptons les jours pour monter aux mansions de la lune.

 

 

 

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