Entretien avec l’auteur français Pierre Clavilier autour du livre : Parfum de Poudre par :Sadok Gaidi – Fouchana – Tunisie

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Sadok Gaidi – Fouchana – Tunisie

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Parfum de Poudre, le livre frondeur.

 

L’invité du mois, Pierre Clavilier, vient de publier son premier roman historique  Parfum de Poudre  en 2016.Il a à son actif d’autres œuvres touchant à plusieurs genres sans oublier la peinture avec laquelle il a renoué, il y a de cela quelques années.

 

Mais qui est Pierre Clavilier de prime abord ?

 

Un jeune homme lettré, la quarantaine ayant planché sur divers types d’écrits. Il signe des poèmes aussi bien en français qu’en espagnol qu’il partage avec le public grâce à une bonne déclamation et élocution. Il a reçu le Prix-Marie en mars 2010 pendant la Journée Internationale en faveur de la Femme.

De même il est biographe de Frida Kohlo et Jean-Jaurès, il est traducteur confirmé et conférencier. C’est à Tunis que la revue « al fikre »Média Culture et Information l’a accosté pour rendre compte de l’ouvrage cité précédemment.

 

 -Média Culture et Info revue « al fikre » :

Pouvez-vous nous mette en contexte  votre visite en Tunisie ?

 

 -Pierre clavilier :

J’ai foulé le sol tunisien sur l’invitation de mon ami André Couitti, un passeur de culture, initiateur du projet »Tunisie bienvenue ».

 

-Média Culture et Info revue « al fikre » :

Vous venez alors partager vos textes, présenter votre expérience d’écrivain. Dans quels lieux vous vous êtes manifesté ?

 

-Pierre clavilier :

J’ai partagé des passages tirés de mon roman « Parfum de Poudre » au Café Culturel « Espace Libre Thé, Lafayette ou j’ai rencontré un public averti essentiellement des étudiants, des universitaires, des intellectuels de tout bord. J’ai fait une conférence à l’Institut français »Médiathèque Charles De Gaulle ». Enfin, j’ai une rencontre avec le public de la Maison de Culture Ibn Rachiq à Tunis.

 

-Média Culture et Info revue « al fikre » :

Revenons au vif du sujet…quel est le thème débattu, les personnages, l’air de temps historique pour en avoir une idée ?

 

-Pierre clavilier :

Parfum de Poudre , fraîchement édité pour le compte « Les points sur les i ».Un roman historique ménageant la réalité et la fiction. C’est dire qu’il y a le factuel et l’imaginaire…Les événements  ont ancrage dans la vérité de l’histoire de France à une époque donnée. Certains personnages comme l’ébéniste, Orphée, Octave se dissimulent derrière l’anonymat, font partie de l’héritage mythologique du fond Gréco-latin pour en avoir une dimension transfrontière, intemporelle, je dirai même.

Nous sommes en l’an 1792 ère de La Commune de Paris, si vous voulez que je précise. C’est un pouvoir révolutionnaire prolétarien, la Commune de Paris a depuis été revendiquée comme modèle nuancé par l’extrême droite et les anarchistes de l’époque. Elle a inspiré de nouveaux mouvements révolutionnaires par ricochet, qui en tirèrent des leçons leur permettant d’entreprendre d’autres révolutions en Russie, en Espagne etc.

 

-Média Culture et Info revue « al fikre » :

Et par inférence, vous avez un message à transmettre au monde actuel ?

 

-Pierre clavilier :

La période revisitée a sa contemporanéité dans les temps modernes…rien n’est laissé au hasard dans l’architecture du roman étant donné qu’il renferme de l’implicite. Entendez par là une lecture en profondeur, introspective pour en saisir le sens sujet aux interprétations plurielles. Et à notre invité de continuer : Je viendrai faire mon devoir. Quel est mon devoir ?C’est le votre, c’est celui de tous. Défendre Paris, garder Paris c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde. Paris est la ville sacrée. Qui attaque Paris, attaque en masse tout le genre humain.

 

-Média Culture et Info revue « al fikre » :

Tu contractes dans votre ouvre divers genres artistiques. Peut-on dire que « l’Art est Tout ». Qu’en pensez-vous ?

 

-Pierre clavilier :

On n’est pas uniforme. Nous sommes tout. L’humanité est formée de fragments épars et c’est du devoir de l’artiste de les rassembler, relier pour en faire une symphonie, une symbiose. Cet « agrégat humain » est à la fois unique et pluriel. Les différences ont un ferment de ressemblance dans le fond commun de l’humanité.

 

-Média Culture et Info revue « al fikre » :

Vous êtes basiquement poète, vous écrivez des essais, la peinture est ton champs de prédilection. Qu’est-ce qui est derrière ce choix crucial assorti dans votre for intérieur ?

 

-Pierre clavilier :

Grâce à la poésie, j’ai pu lever la voile vers d’autres cieux, en l’occurrence l’histoire comme c’est le cas dans Parfum de Poudre en publication. L’écriture poétique est un éternel retour sur les origines de l’humanité, des choses qui nous entourent…Tout détail, menu soit-il a une histoire…Nous sommes dans un temps qui nous échappe des civilisations surannées…les vestiges laissés transmettent la culture, Orphée, Prométhée sont deux exemples qui témoignent de mon propos. Le mode de vie de nos devanciers…Le temps inscrit sa trace dans ces pans mémoriaux…

Le feu volé par Prométhée est un signe « transmetteur » de civilisation d’une génération à l’autre. Une translation du passé vers le présent et vice versa. La création est un temps hors-temps, qui éternise des moments pour trouver un échappatoire sécurisant en dehors des horreurs du temps qui s’use, se consomme. Temps cyclique et répétitif. Dans ce cas, l’art sera comme  un anti-destin face à la monstruosité quotidienne.

 

-Média Culture et Info revue « al fikre » :

Il est difficile par inférence de distinguer le réel du fictif ?

 

-Pierre clavilier :

Dans toute écriture novatrice, il y a toujours des clins d’œil, Pierre clavilier  une distanciation ou écart qui met des lunettes opaques dans certains passages du livre… Le lecteur devrait accepter ce jeu d’interprétations plurielles qui rendent le texte riche et ouvert… déchiffrer le symbole est de mise pour détecter la scène intérieure du scripteur du message.

Les victimes de la révolution sont « sans noms », ils dissimilent leur point de vue, émotions à travers le texte dans son mouvement. Le parfum dans le temple transmet l’espoir malgré le sang de la répression. C’est le côté du rêve ou poétique que se fait l’auteur par le recours à la métaphore, à la légende. L’insurrection des Communards est acéphale, sans icônes, ni leadership…Elle est leurrée par les politiques, médiatisée pour être usurpée. Ce problème se pose de tout temps. C’est une démesure politique qui est en question… en révolutions postérieures de 1848.Les barricadiers symbolisent le peuple ouvrier dans l’histoire. Une matrice à dégager de  Parfum de Poudre .

 

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