Je veux rire aux larmes par : Maissa Boutiche – Ain Bénian – Alger – Algérie

Maissa Boutiche

 

Je ne veux peux rêver d’un ailleurs
Je me sens bien dans mon ici,
Malgré les bas et les coups bas
J’essaye tant bien que mal à remonter la pente
Sans aucun support et les pieds nus.
J’aime mon ici, c’est mon chez moi,
Mon home, ma Patrie et je me sens bien.
Je me sentirai seule si je m’éloigne
Comme le poisson qui meurt quand on le fit sortir de l’eau,
Ce monde en verre, qui l’abritait …

Je ne veux pas atteindre l’impossible,
Ni frôler l’idéal, ni falsifier les règles des us et des coutumes.
Je ne pourrai jamais me le pardonner.
Je ne suis après tout qu’une humaine avec ses faiblesses
Et ses erreurs, qui ne cherche pas à être idéale.
J’ai mes déceptions, mes plaies qui sont profondes
Qui hurlent en silence, sur ma peau brune, déchiquetée…

Je ne demande rien
Sauf, de tout balancer et de rire aux larmes,
Tout foutre en l’air,  pour avoir cru en l’amour et les rêves,
Jeter derrière mon dos tous les calculs et enfin oublier,
Lasse, de me battre et de me débattre seule
Pour un combat dont je suis l’otage et la victime ma sensibilité
De mes pages qui me tiennent prisonnière.
Embrasés sont mon cœur et mon âme, qui suffoquent de leur fumée…

J’écris pour me redonner du souffle et de mes rides.
Je me dote de courage pour pouvoir continuer.
J’aurai aimé être libre comme une brise, légère du printemps,
Comme une feuille légère que le vent  emporte
De sa musique et à tous les temps, fait valser
Ou un oiseau qui voyage libre de ses ailes
Ou une jolie fleur que les papillons viennent étreindre et embrasser …

Mais sous mon ciel bleu azuré et pas sous un autre ou je me sens exilée,
J’aime me promener et remplir mes poumons d’oxygène
Pour que mes rêves deviennent forts et me font progresser
Me donnent des ailes pour pouvoir voyager dans les cœurs.
J’aime m’assoir sur l’argile bienfaiteur de ma bonne terre,
Humer son parfum et de mes doigts ses grains avec amour,  caresser.
Je me sens plus proche d’elle et dans ses bras j’aime me sentir, gâter.
Mais, ce mais, me harcèle et me mène la guerre,
Ligote mon pas, couvre de nuages mon beau ciel,
Me prive de me rassasier de la beauté…

Je ne suis pas de taille à lui tenir tête
Ni à le rayer de mon dictionnaire, ni de mon vocabulaire,
Ni le chasser de ma sensible féminité
Je me fais avec, suivant ses lois et ses règles
Même si je suis à bout de souffle et complètement éreintée
Et à petit feu comme une chandelle que de sa flamme, se laisse brûler…
 
Seuls le silence lacérant et les murs inertes
Sont témoins de mes mots en doléances
Qui au papier sourd et muet, ne cessent de se confesser
Comme un petit écolier.

4 commentaires

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    Merveilleux et si touchant
    Merci grande poetesse du beau partage

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    Merci ma Nouara, que notre amitié soit pour la vie, bise affectueuse.

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    Que c’est beau les débordements de confidences intimes elles ouvrent de grands chemins. Finesse et sensibilité.

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    Merci ami et frère Azzou ton amitié est une brise printanière.

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