Deux nouveaux poèmes de Maissa Boutiche – Ain Bénian – Alger – Algérie

Maissa Boutiche

Tout mon amour !

 

Devant ta beauté,

Mon cœur s’exile de la foule, s’écarte,

Mes yeux éblouis, mon cœur sans voix

Me dit de son langage :

–    Regarde Maîssa

Contemple, scrute, écoute Alger te parle.

Je scrute chaque mur et chaque immeuble

Et chaque maison ancienne

Je découvre ton patrimoine

Je trouve l’emprunte du colon,

Celle des Ottomanes

Et ces maisons anciennes algéroises.

Ces magnifiques mauresques métisses

Me parlent.

Tout en toi est beau ! Je le constate.

Mon cœur épris est dans tes bras.

Les lampadaires s’allument.

Le bleu se voile.

Tu étales tes cheveux noirs

Dans une révérence échangée avec le jour.

Le jour s’efface…

 

La nuit s’installe avec ses étoiles.

Le rêve nomade, la lune enlace

Le monde devient silencieux

Et je te dis je t’aime !

Une belle passion que voue mon cœur

À ma belle Alger aux yeux bleus,

Aux cheveux de soie.

J’embrasse ma ville et ses pierres bleues

Et je regagne heureuse, mon Manoir

Dans le silence.

Près d’une rive

 

Sur le rivage de l’eau qui dort,

Je me suis assise et j’ai pleuré

Sur cet amour qui s’endort,

Qui se meurt  dans son reflet.

Je me regarde dans son miroir :

Je ne vois qu’une feuille égarée

Que l’automne à son départ

A sûrement omis d’emporter.

Elle flotte parfois, elle nage

Le regard hagard et hébété.

À demi-morte  elle chancèle,

Capitule, ne flanche  jamais.

Sa force de roc toute sa fortune

Se bat, revient à la rescousse.

Courageuse se redresse

Contre tous les vents et marées,

Trace son chemin de ses vers,

Tresse  des lianes  d’amour et  de paix

Solides et toute noblesse

Voit la vie du bon côté.

Le vent de l’est la fait souffrir,

La balance à droite à gauche,

Se laisse bercer par sa brise

Ne dit jamais, suffit !  Assez !

Elle a l’habitude de l’exil.

À son amertume  elle en a déjà goûté,

Cherche dans cette eau morte, une brindille d’espoir,

Flotte, essaie de s’accrocher

Trouve enfin en ses pages, une île verte

Sèche ses larmes et sourit.

 

 

4 commentaires

  1. Avatar

    Superbe poème Bravo poétesse vous pouvez rentrer à votre manor-house Lady Gentlewoman que vous êtes. ALGER combien je vous aime .

  2. Avatar

    Ravi et heureux de croiser votre chemin de poétesse émérite Lady Gentlewoman.Merci de votre chaleureux accueil et de vis pensées tout aussi réciproques pour moi aussi. Bonne continuation. ❤

  3. Avatar

    Vos odes enchantent nos coeurs Grande poètesse.

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*