Séparation par: Abdelaziz Benzid –Eulma (Sétif)- Algérie

Abdelaziz Benzid

 

Vicissitudes  du temps,

Plaies douloureuses,

Blessures béantes,

Mélancolies tenaces,

Et tristesse sans nom ;

Intenses douleurs,

Et insomniaques chagrins

Traînent sur les chemins,

Des chemins en pente

Qui dévalent les monts

Pleins de serments

Et s’en vont mourir

Aux pieds des ravins

Au fond de nos oublis.

Des cœurs asséchés

Dessinés sur un chêne,

Une flèche meurtrière

Leur passe au travers

Dégoulinant de sève

Mélangée de sang.

Amour, déceptions,

Mensonges et trahisons,

Promesses et volte-face

Nous regardent passer

Sur des sentiers sans fin

Colorés de sang.

Pleurs et souffrances,

Rancune et rancœurs,

Emplissent les cœurs

D’intenses douleurs.

Des lendemains éphémères

Des espoirs furtifs,

Des rendez- vous manqués

Stigmatisent les mémoires.

Des cheveux noirs de jais,

Maltraités par le vent,

Des joues roses, humides,

Des mains tremblantes,

Un mouchoir qui s’agite,

Des yeux hagards

Un train qui s’éloigne,

Des yeux qui s’embuent,

Un amour qui s’en va,

Un espoir qui meurt

Sur les quais de la gare.

Des années passent

En traînant le pas,

Une détresse intense,

Un regret éternel,

Un album photo

Qui raconte tant d’histoires,

Des mains froissées

Qui tournent les pages

Jaunies par le temps qui fuit.

Des cheveux blancs

Qui enneigent la tête,

Une larme qui voyage

Sur des rides qui se taisent,

La fin qui invite au grand voyage

Est déjà sur le seuil de la porte.

 

2 commentaires

  1. Avatar
    Mohammed Benfares

    ” La fin qui invite au grand voyage
    Est déjà sur le seuil de la porte. ”
    Un poème en deuil de sang . Très beau car trop triste !

    M.Benfares, Tanger- Maroc, 12 mai 2017

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