DITES-LUI par : Imene Bensitouah – poétesse algérienne – Istanbul – Turquie

Imene Bensitouah

 

Dites à celui qui est parti,

Que la vie continue péniblement

Son chemin épineux

Et que son départ ardu

Me brûle le cœur malheureux.

 

Dites-lui que,

Depuis ce jour le tilleul refuse sa verdeur.

Et que son banc en marbre

Est dévoré par la moisissure.

Et que son départ fait se succéder 

Mes malheurs.  

 

Dites-lui que

Le rossignol s’est tu,

Comme tous les autres oiseaux

Et que son chien

Ne bouge  plus le museau

Dites-lui que les étoiles sont éteintes

Et la lune est morte.

 

Dites-lui que,

Eos m’a interdit l’aube.

Morphée du sommeil me prive,

Que les narcisses et les jasmins ont fané

Et son journal, sur la table du bambou,

 a jauni.

 

Dites-lui

Que les cordes de ma lyre

Sont abîmées.

Mes rêves les plus innocents

Ont avorté 

Dites-lui que

le temps me déchire

Avec ses dents acérées

Et que la muse a cessé de m’honorer.

 

Dites-lui

Que je passe mes nuits en pleurs,

Et mes journées en soupirs

Je rêve de son retour

Je délire.

 

Dites-lui

Qu’il  m’a laissé une âme égarée

Je pâlis.

 

Dites-lui

Que son visage était la lumière,

Qui dissipait mes ténèbres

Que ses yeux étaient la source

Qu’étanchait ma soif féroce  

Que son sourire était mon élixir

Et que ses bras étaient le gîte affectueux 

Que j’admirais. 

 

Dites-lui

Que je l’ai aimé à en mourir

Et qu’il m’a fait souffrir à en périr

 

 

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Un commentaire

  1. Avatar

    Merci énormément pour vos efforts

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